Une équipe de TF1 a pu pénétrer dans le centre du Commissariat à l’énergie atomique en Gironde.
Il simule la puissance d’une bombe nucléaire avec des faisceaux laser.
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WEEK-END 20h
Il n’existe que deux centres de recherche de ce type dans le monde : un en France et un aux États-Unis. A Barp, en Gironde, la bombe atomique a été testée sans la moindre explosion. Dans le reportage ci-dessus, une équipe de TF1 entre au Centre aquitain d’études scientifiques et techniques du Commissariat à l’énergie atomique. En son centre se trouve le Laser Mégajoule : autrement dit un simulateur d’arme nucléaire.
Pour remplacer l’énergie produite lors d’une explosion, 176 faisceaux laser frappent simultanément une cible de quelques millimètres de large. “Dans chaque tube, il y a des impulsions laser qui se propagent sur toute la longueur de la chaîne pour amplifier et gagner de l’énergie”» montre le directeur du centre Sébastien Barré.
En un milliardième de seconde, ils fournissent une énergie plus puissante que toute l’énergie électrique du monde. La petite capsule ciblée est soumise à une pression extrême et chauffée à plus de 100 millions de degrés. Ceci est proche des conditions à l’intérieur du Soleil. Tout cela se passe à l’intérieur d’une immense sphère : “Il est composé d’aluminium de 10 cm d’épaisseur, et d’environ 30 cm de béton supplémentaire pour compléter sa protection.”
Une amélioration pour rester dissuasive
Plusieurs tests sont effectués chaque mois, pour prendre des mesures classées secrets de défense et maintenir l’arsenal nucléaire à la pointe de l’innovation. Après 210 tirs aux conséquences désastreuses pour les populations et l’environnement, effectués depuis 1960, la France a arrêté ses essais nucléaires en 1996. Mais cela ne veut pas dire que la composition ou le poids des missiles ont cessé d’évoluer depuis cette date.
« Si un pays améliore sa défense, automatiquement, il augmentera la puissance de ses radars pour voir les ogives en vol, et automatiquement, nous devons améliorer la furtivité de nos ogives nucléaires »explique Vincenzo Salvetti, directeur des applications militaires.
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D’autres simulations sont réalisées virtuellement, à Bruyères-le-Châtel, dans l’Essonne, sur des supercalculateurs, des ordinateurs capables d’effectuer plusieurs millions de milliards d’opérations par seconde. Bien que les armes nucléaires soient censées avoir un rôle uniquement dissuasif, un missile peut être tiré à tout moment depuis un sous-marin ou depuis les airs sur décision du Président de la République.
