Eddy de Pretto donne un avant-goût de son dernier album

Eddy de Pretto donne un avant-goût de son dernier album
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Vous étiez présent samedi à la soirée de clôture du Télévie. Comment s’est passée cette expérience pour vous ?

Bien. J’étais extrêmement fier de pouvoir participer à un événement comme celui-ci. C’est quelque chose d’assez beau quand on peut utiliser sa notoriété pour rapporter des fonds.

Et cela a fonctionné puisque le montant récolté s’élève à plus de 12 millions d’euros ! Comment se passe la tournée pour vous ?

C’est un peu la meilleure période pour moi parce que j’ai commencé par la scène, le théâtre, c’était toujours quelque chose de vibrant. Donc une fois que je quitte les studios et que je suis en tournée, c’est la meilleure prescription au monde.

Pour vous qui aimez la scène, dit-on : concert ou spectacle ?

C’est quelque part entre les deux, je pense. J’aime raconter une histoire, avoir un fil conducteur. Ne vous contentez pas d’utiliser un écran avec une vidéo derrière. Il faut qu’il y ait un contexte et une situation. Là, je voulais faire ressentir aux gens des émotions un peu schizophréniques, c’est-à-dire « de haut en bas » (NDLR : des hauts et des bas). Donc tout est construit, un peu comme si on avait des crashs, des ruptures dans la vie et comment on tient quand on tombe dans le vide, c’est un peu la question du spectacle.

911 est le titre de votre dernier clip. Il y a derrière cela une histoire qui s’inspire du drame du meurtre d’Agnès Lassalle, tuée par l’un de ces étudiants en France. Qu’est-ce qui vous a inspiré, dans ce contexte, pour écrire cette chanson ?

Je pense que c’est de la poésie. En tant qu’auteur, j’essaie toujours de mettre des images sur les choses que je vis. Et tout naturellement, quand j’ai vu cette image poétique du mari d’Agnès qui, pour lui rendre hommage, entame une chorégraphie autour du cercueil de sa femme, cela m’a apporté cette chanson, où je me suis dit où on peut danser ensemble. La mort nous fait-elle arrêter de danser ensemble ?

Et pensez-vous que la réponse est oui ?

Je pense que vous dansez toujours avec la personne avec qui vous avez vécu la majorité de votre temps.

Vous écrivez souvent des textes engagés pour la société. Dans cet album, vous abordez l’amour, comment le considérez-vous ?

Je pense que tout est une question de point de vue. Il existe des milliards de versions de l’amour. Chacun essaie de raconter sa propre histoire. Je parle potentiellement de l’amour homosexuel. Et on n’entend pas aujourd’hui des milliards de discours sur l’amour homosexuel dans les albums et dans notre société. J’ai été plongé dans des films ou des histoires où l’hétérosexualité prédominait. Ce n’est pas que je n’en ai pas rêvé, que je ne me suis pas considéré dans ces histoires d’amour.

On retrouve également sur cet album la chanson « LOVE’n’TENDRESSE ». Dans la famille dont vous êtes issu, on n’exprime pas beaucoup ses sentiments. Dis-tu facilement, je t’aime ?

J’ai grandi dans un environnement où les gens parlaient peu et exprimaient peu leurs émotions. Et donc, il m’a fallu 30 ans de ma vie pour comprendre qu’un peu de tendresse, un peu d’amour pour soi et aussi pour les autres pouvaient adoucir la vie. Et c’est de cela que parle cet album, comment parvenir à s’offrir ce genre de sensations.

Dans la chanson « Crash Test », vous indiquez tout ce que vous voulez faire avant de mourir. Quelle sera votre priorité ?

Beaucoup de choses, mais je pense que jouer sur scène a été la chose la plus passionnée de ma vie. C’est quelque chose que je voudrais souligner.

Parlez-vous aussi de solitude dans votre album ? Est-il facile d’être bon envers soi-même ?

Je pense que c’est un travail quotidien. J’en parle avec un peu de cynisme, mais il faut mettre les choses en place : arrêter de boire, faire du sport, parfois même essayer de faire semblant. Ce sont des choses qu’on essaie de mettre en place au quotidien pour avoir une certaine stabilité. Et accepter aussi la chute, lorsqu’une rupture arrive ou qu’une émotion peut être un peu négative, il faut aussi savoir l’accepter. Je pense que c’est un travail nécessaire.

Eddy de Preto

 
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