Face à l’augmentation des pannes d’ascenseurs, les députés vont étudier un projet de loi visant à imposer un délai aux constructeurs d’ascenseurs en cas de panne. Problème selon les professionnels du secteur : les machines sont trop souvent victimes de vandalisme, notamment dans les quartiers prioritaires. Et les mécaniciens, parfois menacés, finissent par abandonner les contrats de maintenance.
Un ascenseur en panne et des personnes, souvent âgées ou à mobilité réduite, qui se retrouvent coincées dans leur appartement. Chaque année, près d’un million et demi de pannes sont recensées à travers la France, certains récits ayant même droit à quelques lignes dans la presse.
La suite après cette annonce
La suite après cette annonce
Face à la situation, un projet de loi arrive ce jeudi 23 janvier à l’Assemblée nationale, visant à imposer un délai de réparation aux constructeurs d’ascenseurs. Mais du côté des entreprises, le problème des ascenseurs en panne vient surtout des dégradations répétées du matériel.
Vandalisme pur et simple
Alors, la Fédération des constructeurs d’ascenseurs ne s’en cache pas. Les dégradations volontaires et répétées, notamment dans les quartiers dits sensibles, sont récurrentes. “Ça va des coups de pied dans les portes aux boutons brûlants”, s’agace Olivier Rouvière, le président de la fédération, au micro d’Europe 1.
La suite après cette annonce
-La suite après cette annonce
Boutons brûlés qui mettent les appareils hors service par pur vandalisme. Mais pire encore, les ascenseurs servent aussi de cachette aux trafiquants. « Dans un ascenseur, il est très facile de pouvoir cacher des armes ou de la drogue, que ce soit dans les machines ou dans l’ascenseur. Donc malheureusement, l’ascenseur peut être détourné par ce type de comportement déviant”, poursuit-il.
Les exploitants d’ascenseurs qui abandonnent leurs contrats
Le résultat est encore une fois des murs et des plafonds d’ascenseur endommagés et la peur des techniciens de maintenance d’intervenir, ce qui prolonge les délais de réparation. « Dans certaines zones, les opérateurs d’ascenseurs quittent les lieux. J’ai des cas à Marseille et Mulhouse où l’exploitant d’ascenseurs a décidé de renouveler le contrat dans la mesure où la sécurité de ses salariés n’était pas assurée”, explique Olivier Rouvière.
La suite après cette annonce
La suite après cette annonce
D’autant que des actes de vandalisme ont lieu sur des ascenseurs qui ont souvent plus de 40 ans et dont les pièces ne sont plus produites en série, ce qui retarde encore un peu les réparations.
Related News :