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quel impact aurait la menace de Trump sur la et l’UE ?

« L’âge d’or de l’Amérique », dérivé de son célèbre slogan « Make America great Again » : c’est ce qu’a promis Donald Trump lors de son investiture lundi en tant que 47e président des Etats-Unis. Durant la campagne électorale, cela s’est traduit par la promesse d’imposer des droits de douane sur les produits importés des pays européens, mais aussi de Chine, du Canada et du Mexique. « L’Union européenne est très mauvaise pour nous. Ils nous traitent très mal. Ils ne prennent pas nos voitures ni nos produits agricoles. En fait, ils ne prennent pas grand-chose, donc ils sont bons pour les droits de douane», a déclaré mardi le président américain, après avoir soigneusement omis d’inclure ces menaces de conflit commercial dans son discours d’investiture prononcé mardi. la veille.

«Nous n’avons pas eu la mise en place de droits de douane avec effet immédiat qui avaient pourtant été annoncés par Trump pendant la campagne. Il y a bien une forme de modération et une prise de conscience malgré tout qu’on ne peut rien faire”, analyse Jesus Castillo, économiste chez Natixis.

“Ce n’est pas un choc majeur en soi”

Lors de son premier mandat, le président américain avait déjà imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium afin de protéger l’industrie américaine, qu’il considérait comme confrontée à une concurrence déloyale. Mais l’Europe est aujourd’hui mieux à même de répondre à une telle mesure, selon Jesus Castillo. « L’Union européenne a adopté plusieurs instruments pour avoir une réponse coordonnée, que ce soit en termes de droits de douane, d’accès au marché unique européen ou d’accès aux marchés publics. Il existe différents niveaux de réponse possibles. »

L’impact de la menace brandie par Donald Trump serait relativement limité pour les producteurs européens et français. « Selon une étude du Cepii (Centre de prospective et d’information internationale), basée sur les déclarations de Trump pendant la campagne, ce serait -0,5% des exportations pour la et -0,6% pour l’Allemagne. En termes de points de PIB, cela représenterait environ -0,1 point de PIB des deux côtés. Au niveau macroéconomique, ce n’est pas un choc majeur en soi, il peut largement être absorbé », estime Christophe Blot, économiste spécialiste du commerce extérieur à l’Observatoire français des conjonctures économiques.

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L’aéronautique, la pharmacie et le vin les plus touchés

Certains secteurs de l’économie française seraient cependant plus touchés que d’autres, notamment l’aéronautique, l’industrie pharmaceutique et les vins et spiritueux, qui représentent ensemble plus d’un tiers (35,3%) des exportations françaises vers les Etats-Unis. . En revanche, les consommateurs seraient les premiers à souffrir d’une guerre commerciale, en cas de représailles de l’Union européenne. « Il peut y avoir des comportements où les exportateurs américains, s’ils sont soumis aux droits de douane imposés par l’Union européenne, pourraient tenter de baisser leurs prix pour compenser cela. Les distributeurs européens pourraient également amortir le choc en profitant de leurs marges. Mais généralement, ce sont les consommateurs qui en paient les frais. Il y a une possibilité d’absorption peut-être à court terme, mais probablement une augmentation permanente des droits aurait un impact inflationniste», explique Christophe Blot.

Un impact inflationniste qui se ferait principalement sentir sur les hydrocarbures, première plaque tournante des importations françaises en provenance des Etats-Unis (12,2 milliards d’euros, 23,6% du total). La majorité des importations françaises provenant des pays européens voisins ou d’Asie, les hausses de droits de douane de part et d’autre de l’Atlantique resteraient, selon les experts, soutenables pour les économies française et européenne. .

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