“Le Sénat et la droite ont lancé, ces derniers jours, une série d’attaques contre trois agences de l’Etat”, écrit Sandrine Le Feur dans un communiqué : l’Agence de la transition écologique (Ademe), l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique. l’agriculture (Agence Bio) et l’Office français de la biodiversité (OFB) ».
« Gérard Larcher (LR), poursuit le député, a affirmé que le budget de l’Ademe serait de « plus de quatre milliards ». Or, le fonctionnement de l’Agence coûte en réalité 270 millions. Attaque soutenue par Valérie Pécresse (LR), qui souhaite supprimer l’opérateur, et Laurent Wauquiez (LR), qui a évoqué une « utilité discutable » et un « coût bien réel ». Après un audit de plusieurs mois, en 2024, l’Inspection générale des finances (IGF) a salué la rigueur de la gestion de l’Ademe et a même recommandé une augmentation des effectifs, tout en confirmant qu'(aucune) dépense fastidieuse n’a été identifiée.»
Le Sénat, précise-t-elle, a voté, le 17 janvier, par la voie d’un amendement du sénateur Laurent Duplomb (LR), la suppression de l’Agence Bio. « L’ensemble du secteur a mis en garde contre le risque de cette suppression (même la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs). Même le député LR Julien Dive a déclaré que cette mesure risquait de décourager les agriculteurs et d’envoyer un mauvais message à l’opinion publique, « abasourdie » par la position du ministre de l’Agriculture, qui a jugé tout à fait « pertinent » le principe de la suppression de l’agence bio.
« Tentatives de recul écologique »
Enfin, l’Office français de la biodiversité (OFB) est, précise le député, “actuellement visé, cristallisant notamment la colère des agriculteurs”. « Les polices de l’environnement sont en effet régulièrement la cible de dégradations, leurs agents faisant l’objet de menaces voire d’attaques lors de leur mission de veille au respect de la réglementation environnementale. Laurent Wauquiez (LR) a réclamé que cette fonction soit « purement et simplement supprimée ». »
-Face à ces « tentatives de recul écologique », Sandrine le Feur a donc décidé, en tant que présidente de la commission Développement durable et aménagement du territoire à l’Assemblée nationale, d’entendre ces trois agences menacées à l’Assemblée. afin de « leur permettre de s’exprimer devant les parlementaires et de défendre leur utilité, leur budget, leur mission ». Ces auditions devraient avoir lieu la semaine prochaine.
Sandrine Le Feur affirme être « totalement opposée à la suppression de ces agences nécessaires à l’adaptation climatique » et regrette que « ces agences deviennent des cibles ».
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