Le mardi 21 janvier marque le premier jour d’une nouvelle fermeture du golfe de Gascogne pour un mois – jusqu’au 20 février – à tous les pêcheurs français et étrangers opérant sur des bateaux de plus de 8 ans. mètres, afin de protéger les dauphins. Comme l’année dernière, 300 Les navires français sont concernés, de la pointe Bretagne jusqu’à la frontière avec l’Espagne. La moitié se trouve en Nouvelle-Aquitaine, où s’est rendu notre reporter.
Au Pays Basque, l’Aventurier est placé au repos forcé : ce bateau de pêche bleu vif devra rester au port de Saint-Jean-de-Luz car il fait plus de 8 mètres. Cette situation révolte le capitaine Philippe Amparan, qui assure qu’en 34 il y a des années, il n’avait attrapé qu’un seul dauphin. “On ne comprend pas, on va rester amarrés un mois, en haute saison, le plus gros mois de l’année”se lamente-t-il. De plus, ce professionnel pêche « à la bolinche », à l’aide d’un filet qui entoure des bancs de sardines, de maquereaux ou d’anchois, pour remonter les poissons encore vivants. Ainsi, lorsqu’il a capturé le dauphin, il a pu le lâcher à nouveau.
Les scientifiques pensent que les cétacés se rassemblent pour se nourrir, ce qui explique le plus grand risque de capture accidentelle, première cause de mortalité des dauphins. « Avant, il fallait conduire deux heures et demie au large pour commencer à voir des dauphins.dit Philippe Amparan. Aujourd’hui, on les voit toute l’année et ils sont vraiment proches du bord.
La fermeture du Golfe l’hiver dernier a permis de diviser par quatre le nombre d’animaux tués. Ce nombre s’élève à près de 1 500, entre le 1er décembre et le 31 mars, selon une estimation de l’observatoire Pelagis. Il était plus de 6 heures 000 par an depuis 2017.
Pour surmonter ce mois d’interdiction, les pêcheurs sont indemnisés à hauteur de 80 % de leur chiffre d’affaires. Mais cette promesse d’être payé pour rester à quai ne plaît pas du tout à Philippe Amparan, qui n’oublie pas les ennuis de l’année dernière. : « L’année dernière, nous nous sommes arrêtés le 20 Janvier. Nous avons été payés le 7 Juindit-il. Nous sommes six hommes à bord. En attendant, ils devaient manger et payer leur loyer.
Le cabinet du ministre de la Transition écologique et de la Mer accuse les bugs de l’année dernière et promet des paiements plus rapides cette année. Une enveloppe de 20 millions d’euros sont prévus pour compenser les 300 bateaux concernés.
Et si la décision du Conseil d’État impose déjà une nouvelle fermeture l’année prochaine, en 2026, Serge Larzabal, le président du Comité des pêches de Nouvelle-Aquitaine, espère que ce sera la dernière année. “Trouvons les solutions, les scientifiques, pour pouvoir continuer à travailler, dit-il. Nous voulons tester tout ce qui est possible et imaginable pour trouver la meilleure façon de minimiser notre impact. L’objectif aujourd’hui est donc clairement : en 2027, pas d’arrêt. Pour éviter cette interdiction totale de pêche, Serge Larzabal évoque notamment les dispositifs à embarquer à bord pour effrayer les dauphins. Certains existent, d’autres sont en cours d’amélioration.
-C’est aussi l’objectif de l’Ifremer, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer. Au siège à Brest, Yves Le Gall est ingénieur de recherche au département d’acoustique sous-marine. Au milieu de son laboratoire se trouve une piscine : « C’est ce qui nous permet de mettre notre système acoustique à l’eau »il montre. Il peut ainsi tester ou améliorer les dispositifs répulsifs, ces pingersdes dispositifs étanches – aussi gros que de petits ballons de rugby – qui envoient des impulsions sonores sous l’eau que seuls les cétacés peuvent entendre.
La difficulté de développer ces signaux est qu’ils s’adressent à un animal très sociable. : « N’importe quel son ne sera pas efficace sur ce type de mammifère marinexplains Yves Le Gall, et il faut avoir des sons bien particuliers, qui les dérangeront sans trop les effrayer.
Il faut donc rendre les appareils intelligents et intelligibles. Un des systèmes ne se déclenche qu’à l’arrivée des dauphins et tente de transmettre une consigne précise : « Attention, danger de mort », en langage dauphin. « Ce signal informatif a été obtenudit l’ingénieur, directement en utilisant un signal émis par un dauphin commun, qui se reflétait sur une cible qui était un dauphin mort dans un filet. Et c’est le signal que nous utilisons actuellement dans la balise.
Ces pingers sont obligatoires depuis 5 des années sur des chaluts pélagiques, ces filets coniques traînés par les navires pour pêcher entre la surface et le fond. Les résultats sont bons, avec 70 % de captures accidentelles en moins. La prochaine étape consiste à installer pingers sur les milliers de kilomètres de filets posés dans le Golfe. Les navires de pêche au filet se portent déjà volontaires. Il faudra alors analyser au moins 5 000 sorties de pêche pour fournir un avis scientifique pertinent.
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