sixième journée consécutive de pollution aux particules fines à Lyon

L’épisode de pollution dans le bassin lyonnais se poursuit ce mardi. Un brouillard de pollution visible au-dessus de Lyon, conséquence directe d’une météo défavorable et de la surutilisation du chauffage au bois.

Un panache gris a élu domicile dans le bassin lyonnais et semble vouloir y rester. Ce mardi 21 janvier marque le sixième jour de pollution aux particules fines dans la métropole, placée en vigilance orange depuis vendredi.

Une situation qui s’éternise pour les habitants. « Ça fait peur, mais on est habitués », reconnaît un Lyonnais. « Nous sommes malheureusement habitués à ce que les États ne fassent rien », scande Sylvie, une habitante de Saint-Just. « La pollution s’aggrave au lieu de diminuer. »

D’autres, au contraire, n’y prêtent pas attention. « Ce n’est pas quelque chose qui me préoccupe trop, avoue Sébastien. “Mais peut-être que je devrais m’en inquiéter davantage.”

Le chauffage au bois et la météo

Actuellement, la concentration de particules fines dans l’air dépasse le seuil de 50 microgrammes par mètre cube. « Nous avons une mauvaise qualité de l’air qui est centrée sur la métropole lyonnaise », montre Raphaël Desfontaines, correspondant territorial de l’observateur Atmo.

«C’est aussi lié à une forte concentration de sources de pollution sur le territoire, et puis aussi aux conditions météorologiques favorables», explique-t-il. « L’absence de vent provoque une accumulation de polluants. »

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Le principal coupable est aussi un outil très demandé en janvier : le chauffage au bois qui émet près de 75 % de particules fines. La métropole de Lyon a déjà interdit les foyers ouverts, mais les experts estiment qu’il y a des marges d’amélioration pour réduire le phénomène de pollution.

«Quand on utilise un système de chauffage comme celui-là, il faut essayer de le remplacer par quelque chose de très efficace pour éviter les émissions polluantes», ajoute Raphaël Desfontaines.

Ce mardi, les indices ont commencé à baisser et suggèrent un air plus respirable. L’arrivée d’une perturbation va favoriser le phénomène et disperser les polluants à partir de mercredi dans la région, marquant ainsi la fin de la vigilance pollution en cours, précise Atmo.