“C’est toute une vie de travail partie en fumée” : le boulanger de Seix en plein désarroi après l’incendie dévastateur de son laboratoire

Ce dimanche matin, vers 9h15, alors que les salariés avaient terminé leur journée de travail et la préparation des pains et autres pâtisseries pour les deux boulangeries Pétrin Gourmand, à Seix et Saint-Girons, le laboratoire a soudainement pris feu. .

L’incendie, qui n’a heureusement fait aucun blessé, a nécessité l’intervention de 25 pompiers pour éviter que les flammes ne se propagent aux autres bâtiments voisins. Quant à l’atelier de préparation, il ne reste que des cendres. « C’est un livreur qui m’a prévenu, mais il était déjà trop tard », raconte péniblement le chef d’entreprise, Luc Munoz.

“Nous ne sommes jamais en sécurité”

Au lendemain de la catastrophe, l’homme de 60 ans n’avait pas d’autre choix : “J’ai mis mes 14 salariés au chômage technique et mes deux boulangeries sont fermées.” Assis sur le banc devant sa boulangerie, il déplore : “Une machine a peut-être pris feu, peut-être le sèche-linge à couches, mais cela reste à confirmer.” Fataliste, il poursuit : “Si c’est le cas, elle n’avait que quatre mois, et ça prouve qu’on n’est jamais en sécurité.”

C’est donc avec la mort dans l’âme que Luc Munoz a vu son laboratoire disparaître sous la puissance des flammes. « Cette boulangerie est une affaire de famille. Mes parents sont arrivés ici dans les années 70 et je l’ai ouvert en 1996. C’était le travail d’une vie qui est parti en fumée.

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Désormais, le sexagénaire attend le passage des assureurs, ce mardi 21 janvier, pour en savoir plus. Mais une chose est sûre, il ne compte pas baisser les bras. « J’ai la responsabilité de 14 salariés et je ne veux pas m’arrêter. La question ne se pose même pas.» En attendant, les deux boulangeries verront leurs rideaux baissés au cours des prochaines semaines et probablement des prochains mois. « Nous n’avons pas encore d’estimation, ni sur la durée, ni sur le prix. Il faudra déjà tout déménager, tout refaire, puis acheter toutes les machines nécessaires.»

Certains quartiers du Couserans désormais sans pain

Comme tous les lundis, la boulangerie est fermée. Mais cette fois, à droite du front, les fidèles peuvent lire qu’il sera là pour une durée indéterminée. Seul artisan boulanger du village, Luc Munoz ne pourra plus satisfaire ses clients pendant un certain temps.

Ce manque se fera sentir bien au-delà de ses deux boulangeries, puisque l’homme de 60 ans approvisionnait également les dépôts de pain d’Aulus-les-Bains, Massat et Castillon-en-Couserans. Les résidents de l’Ehpad Paul Ané de Seix devront également se passer du pain de Luc Munoz : “On avait un peu de stock, mais ensuite on ira chercher du pain ailleurs, en attendant de trouver celui de Pétrin Gourmand.”

Depuis plus de 24 heures, l’activité de ce commerce essentiel s’est arrêtée brutalement, contrairement au téléphone de Luc Munoz. « Les nombreux messages de soutien que je reçois me touchent profondément. En fin de compte, c’est ce qui compte le plus.