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quel avenir pour Gaza après la trêve avec Israël ?

L’avenir de la bande de Gaza et de ses habitants doit s’écrire sans le Hamas, après la trêve avec Israël. Mais son avenir reste incertain alors que l’idée d’une administration unique avec celle de Cisjordanie déplaît beaucoup en Israël.

Trois otages israéliens du Hamas et 90 prisonniers palestiniens ont été libérés dimanche, les premières libérations depuis l’accord de trêve, après 15 mois de guerre.
Cet accord prévoit à terme des négociations pour déterminer l’avenir de la bande de Gaza et de ses habitants, un avenir que les Occidentaux souhaitent voir s’écrire sans le Hamas.

Objectif, déterminer qui doit gouverner pour permettre notamment de reconstruire cette bande de terre isolée où vivent plus de 2 millions de personnes. Si l’accord nourrit l’espoir d’une paix durable, il faut déjà anticiper et Israël prévient : « Si le Hamas reste au pouvoir, l’instabilité régionale qu’il provoque pourrait perdurer », affirme le ministre israélien des Affaires étrangères.

“Le Hamas ne gouvernera plus jamais à Gaza, Israël fera le nécessaire pour y parvenir, avec le soutien des Etats-Unis”, abonde Mike Waltz, futur conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump.

Le retour d’une administration unique s’avère compliqué

De son côté, Emmanuel Macron se tourne vers l’Autorité palestinienne et son président Mahmoud Abbas, qui règne sur la Cisjordanie, l’autre territoire palestinien à l’est d’Israël alors que la bande de Gaza est aux mains du Hamas depuis les dernières élections de 2006. , il y a 19 ans.

Le président français a appelé Mahmoud Abbas pour lui dire « l’importance de pouvoir restaurer la gouvernance palestinienne à Gaza, en impliquant pleinement l’Autorité palestinienne ». Dès vendredi, Mahmoud Abbas a annoncé dans un communiqué « avoir achevé tous les préparatifs pour assumer pleinement ses responsabilités dans la bande de Gaza ».

Car après le déclenchement de la guerre suite à l’attentat terroriste du 7 octobre 2023, le mouvement islamiste a indiqué qu’il ne souhaitait pas gouverner la bande de Gaza après le conflit.

Mais en réalité, une prise de pouvoir par l’Autorité palestinienne sur la bande de Gaza semble difficile. Tout d’abord, Mahmoud Abbas, 89 ans, est âgé et spectateur impuissant de la guerre à Gaza. L’Autorité palestinienne est aujourd’hui impopulaire auprès des Palestiniens.

Le dossier compliqué par Matthieu Belliard : Gaza, quelles conséquences après l’accord ? – 20/01

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Et Israël ne voit pas nécessairement d’un très bon œil le retour d’une administration palestinienne unique, un pas supplémentaire vers un État.

De son côté, Mahmoud Abbas veut déjà rassurer la nouvelle administration Trump. Depuis décembre, les forces de sécurité palestiniennes s’opposent à d’autres Palestiniens : des cellules de combattants islamistes.

Sur son bureau à la Maison Blanche, Donald Trump retrouvera un plan laissé par le secrétaire d’État de Joe Biden. Plan qui coupe la poire en deux avec une proposition d’administration intérimaire accompagnée de Palestiniens de Gaza et d’autres de l’Autorité palestinienne.

Les habitants de Gaza qui rentrent chez eux constatent des destructions massives

Pendant ce temps, des milliers de Gazaouis ont pris la route ces dernières heures. Pour la plupart à pied, des milliers de personnes déplacées quittent le sud de la bande de Gaza pour le nord, qu’ils ont quitté pour fuir les bombardements. La plupart ont découvert un champ de ruines, des paysages apocalyptiques.

Quinze mois de conflit ont probablement endommagé près de 60 % des bâtiments de la bande de Gaza, 90 % de la population a été déplacée.

Dimanche, l’ONU a promis de travailler pour fournir de la nourriture au plus grand nombre possible d’habitants de Gaza après la réouverture des points de passage. L’accord concerne 600 camions par jour alors que la situation humanitaire est loin d’être réglée.

Encore une idée « irréaliste » venue des États-Unis

Le moment de se décider et de reconstruire l’enclave, autre idée absurde venue des Etats-Unis et jugée « irréaliste » par la presse israélienne, serait de transférer une partie des Palestiniens en Indonésie alors que la loi interdit de déplacer les populations sans leur consentement.

C’est la chaîne américaine NBC News qui cite un responsable de la transition entre les administrations Biden et Trump. A près de 9 000 kilomètres de la bande de Gaza, l’Indonésie n’a pas encore réagi publiquement à cette idée.

 
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