résilient, le Canadien a su se relever

On reconnaît les bonnes équipes à leur capacité à se relever après une soirée difficile. Au lendemain d’un cuisant revers aux mains des Maple Leafs, c’est ce qu’a fait le Canadien contre les Rangers. C’est grâce à la résilience que l’on connaît de plus en plus sur lui qu’il a réussi.

À quatre reprises, les troupes de Martin St-Louis ont réduit l’écart d’un but pour finalement marquer 5-4 en prolongation.

Quand on parle d’une victoire importante, c’en est une puisque les Canadiens et les Rangers sont tous deux impliqués dans la course pour une place en séries éliminatoires.

Au-delà de Patrik Laine, qui a continué d’ajouter des membres à son fan club en marquant le but vainqueur, le Tricolore doit cette victoire au travail de son premier trio. Cole Caufield, Nick Suzuki et Juraj Slafkovsky ont bourdonné en territoire ennemi toute la nuit. Selon le site naturalstattrick, l’indice de possession de rondelle de cette unité s’est élevé à près de 81 %. C’est énorme.

En frappant à la porte, Suzuki et Slafkovsky ont fini par prendre le dessus sur Jonathan Quick. D’ailleurs, le grand Slovaque recommence à s’impliquer davantage physiquement. Il crée de l’espace, se précipite vers le filet et sort des coins de la glace avec la rondelle.

On a l’impression de revoir Slafkovsky en seconde partie de saison l’an dernier. Apparemment, il a le blues de l’automne.

Dobes plie, mais ne casse pas

Après avoir fait écarquiller bien des yeux lors de ses quatre premiers départs avec le Canadien, Dobes est de retour au Centre Bell. Disons que le gardien tchèque en gardera un souvenir mitigé.

La recrue a accordé autant de buts contre les Rangers qu’il en avait accordé à ses quatre premiers adversaires. Pour sa défense, il ne pouvait pas faire grand-chose sur aucun de ces buts.

Les Rangers se sont efforcés de foncer vers son demi-cercle, tentant de le sortir de sa zone de confort. A ce niveau, Dobes a fait la connaissance de Chris Kreider.

L’Américain, à qui les partisans canadiens n’ont jamais pardonné sa collision avec Carey Price lors des séries éliminatoires de 2014, est resté devant son visage toute la soirée.

C’est là qu’il se trouvait lorsque Mika Zibanejad a battu Dobes d’un tir du haut de l’enclave en avantage numérique. Le gardien canadien n’a rien vu. Kreider avait pratiquement les pieds au même endroit lorsqu’il a accepté le transfert d’Adam Fox pour marquer. La différence, c’est que cette fois, l’Américain n’avait pas de chat autour de lui.

Mais bon. Comme Wayne Gretzky l’a déjà dit à propos de Grant Fuhr, l’important est que votre gardien fasse le dernier arrêt. C’est ce que Dobes a donné à ses coéquipiers en fumant à deux reprises lors de la prolongation. C’est un autre exemple de résilience.

Quand le shérif se met en colère

Il semblait qu’il y avait quelque chose d’important en jeu. Même si les deux équipes étaient en action la veille, nous avons eu droit à un jeu intense et combatif. Dans la première moitié du match, presque tous les arrêts de jeu étaient suivis de querelles et de disputes. Personne ne voulait céder un pouce à l’adversaire.

Ce qui a débouché, en début de seconde période, sur ce que tout le monde attendait : une bagarre entre Arber Xhekaj et Matt Rempe. Le colosse des Rangers l’a pris pour son rhume, même s’il a été le premier à jeter les gants. L’homme fort canadien l’a frappé solidement à quelques reprises. Avec les deux mains aussi. Une victoire sans équivoque qui a soulevé le Centre Bell et le banc du Canadien.

Parions de Georges Laraque appellera le géant new-yorkais pour lui proposer quelques cours de boxe supplémentaires.