Certains crient de joie, d’autres fondent en larmes sur la « place des otages » à Tel-Aviv dimanche en fin d’après-midi à l’annonce de la libération de trois otages israéliens dans la bande de Gaza, au premier jour de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
“Je ne peux pas expliquer… désolé”, s’excuse Roni Tarnovyski, journaliste de 23 ans avant de fondre en larmes au pied d’un des écrans géants installés à ce lieu, haut lieu de la mobilisation de centaines de milliers de personnes. . ‘Israéliens pour la libération des personnes prises en otage lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
“C’est tout simplement bouleversant, c’est un sentiment qu’on n’a pas ressenti depuis plus d’un an”, ajoute la jeune femme, amie d’Emily Damari, sortie avec Romi Gonen et Doron Steinbrecher. “J’espère juste que ça continuera et qu’ils reviendront tous parce que nous ne pouvons laisser personne de l’autre côté.”
« Il fallait que j’y sois, que je le voie en direct, que je comprenne que ça se passe. […] enfin », déclare Hagar Drake, une habitante de Tel Aviv. C’est crucial « d’être là, tous ensemble pour ce moment », ajoute la femme de 34 ans avec un sourire radieux.
Durant une longue attente, la foule qui s’était formée dans l’après-midi retenait son souffle tandis que les télévisions annonçaient sur les écrans l’imminence de la libération.
Des centaines de regards inquiets fixent des écrans montrant des combattants armés masqués de la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, tentant de contrôler une autre foule rassemblée dans la ville de Gaza pour assister à la remise des otages à la Croix-Rouge.
Dès qu’apparaissent les trois silhouettes des jeunes femmes détenues dans la bande de Gaza passant d’une voiture du Hamas à un 4×4 du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), une vague d’applaudissements les accueille.
-« Respirez, un instant »
Au milieu des téléphones qui filment la scène, certains pleurent amèrement et d’autres trépignent de joie.
Les acclamations ont repris lorsque le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, a confirmé que les trois jeunes femmes étaient enfin arrivées en Israël après 471 jours de captivité.
A Jérusalem, le président israélien Isaac Herzog a choisi de se rendre au Mur Occidental – l’un des lieux les plus saints du judaïsme – juste avant la libération pour prier pour les trois femmes.
Saluant « un rayon de lumière dans l’obscurité, un moment d’espoir […] qui restera à jamais gravé dans notre mémoire”, le Forum des Familles, principale association israélienne de proches d’otages, estime dans un communiqué que le retour des trois jeunes femmes “nous rappelle la profonde responsabilité qui est la nôtre de continuer à travailler pour la libération de tous, jusqu’au retour du dernier otage.
A côté des écrans de la Place des Otages, une grande horloge affiche chaque seconde écoulée depuis la prise d’otages. Les chiffres continuent d’affluer pour les plus de 90 otages toujours détenus dans la bande de Gaza.
En attendant leur libération dans le cadre de la trêve, Gal Handberg, 28 ans, savoure « un moment de soulagement ». « On peut enfin respirer, un instant »
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