Après l’ouverture de Parcoursup le 15 janvier 2025, des milliers d’étudiants de dernière année réfléchissent à leur orientation post-bac. Un exercice qui a été entrepris, avant eux, par les 60 étudiants* du BTS aéronautique du lycée Tristan-Corbère, à Morlaix. S’il n’est plus question pour eux d’exprimer leurs vœux sur la plateforme, reste l’heure du dépistage professionnel. À quelles carrières aspirent-ils ? Quelle formation complémentaire pourraient-ils choisir ?
Un avenir réfléchi
Parmi la dizaine d’étudiants interrogés, ce vendredi matin 17 janvier, plusieurs voies se dessinent après le BTS : poursuivre ses études en intégrant une classe préparatoire à l’adaptation technicienne supérieure (ATS) ou la licence professionnelle aéro de l’IUT Brest-Morlaix, direction l’armée ou entrer directement dans la vie active. A l’aéroport de Ploujean, dans les ateliers du lycée, les classes de deuxième année de BTS pratiquent la mécanique sur les avions mis à leur disposition.
Après le BTS, je souhaite suivre la licence pro aéro à l’IUT en alternance dans une base aéronautique navale bretonne. Avant de partir deux ans aux Etats-Unis pour perfectionner mon anglais.
Pour Brenda Be-Goka, originaire de Lorient, l’avenir est déjà mûrement réfléchi. Elle souhaite devenir pilote dans la Marine Nationale. « Après le BTS, je souhaite suivre la licence pro aéro à l’IUT en alternance dans une base aéronautique navale bretonne », explique l’étudiant de 19 ans. Avant de partir deux ans aux Etats-Unis pour perfectionner mon anglais. Ensuite, je postulerai au concours Eopan [Élève officier pilote de l’aéronautique navale] qui se prépare depuis plusieurs années. »
Assis dans le cockpit à ses côtés, Laouen Pendu préfèrerait devenir technicien. « Ce BTS était mon premier souhait sur Parcoursup. Je suis passionné d’aéronautique mais j’ai tout appris ici, dit le jeune homme. Je souhaite intégrer la licence professionnelle pour effectuer une alternance chez Airbus à Toulouse, où j’ai déjà effectué un stage. L’idéal serait d’intégrer leur service d’essais en vol [installation d’essais en vol]. »
-« L’électricité est l’avenir de l’aviation »
De son côté, Egan Long a pour mission de superviser les réparations de ses camarades sur un ancien hélicoptère de la Marine nationale. L’apprenti à la casquette orange envisage d’intégrer une école d’ingénieurs après une prépa ATS. « Plus tard, j’aimerais travailler à Toulouse, glisse-t-il. Au-delà d’Airbus, il existe plusieurs start-up travaillant dans l’aéronautique. Certains sont même spécialisés dans l’électricité et cela m’intéresse beaucoup car c’est l’avenir de l’aviation. »
Un peu plus loin, la classe de première année travaille sur un cours « constat de sinistre ». Derrière leurs écrans, tel un technicien, les 30 étudiants déterminent les dégâts matériels et leur localisation dans l’avion avant de proposer d’éventuelles options de réparation. Dans un peu moins de deux ans, ce sera à leur tour de s’orienter vers d’autres horizons. Contrairement à son collègue Jean Guittot, qui recherche simplement « de bons résultats pour avoir la prépa près de chez soi ». [lui] », Nora Astulfoni, 20 ans, « s’interroge chaque jour » sur son avenir. Son désir de « rejoindre l’armée pour devenir technicienne » a-t-il duré jusqu’à l’obtention de son diplôme ? Réponse en 2026.
*Sur environ 500 candidatures via Parcoursup, 30 étudiants rejoignent chaque année le BTS aéronautique du lycée Tristan-Corbière.
Related News :