Alors qu’un cessez-le-feu se profile à Gaza après 15 mois de guerre, les familles des otages israéliens oscillent entre l’espoir de retrouvailles et l’angoisse des séquelles laissées par une si longue captivité. Découvrez leur témoignage émouvant…
Après 15 longs mois de conflit sanglant entre Israël et le Hamas, un fragile espoir de paix se dessine enfin à l’horizon pour les habitants de la bande de Gaza. Ce mercredi, les deux parties ont annoncé avoir trouvé un accord de cessez-le-feu qui devrait entrer en vigueur dimanche, ouvrant la voie à une désescalade progressive et à la libération des otages encore aux mains du groupe islamiste. Une nouvelle accueillie avec un mélange d’immense soulagement et d’appréhension par les familles de ces captifs, vécues par des mois d’angoisse et d’attente interminable.
470 jours d’enfer pour les otages et leurs proches
C’est une épreuve qui dure depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle 251 civils israéliens ont été kidnappés lors des raids du Hamas. Près de 16 mois plus tard, 94 d’entre eux sont toujours retenusDont 34 sont morts en détention selon les autorités. Pour leurs familles, chaque jour est depuis lors une torture, comme en témoigne Izhar Lifshitz, dont les parents octogénaires ont été kidnappés dans leur kibboutz :
Ces mois d’attente et ces vies perdues auraient pu être évités. Nous avons vécu un enfer, en nous demandant constamment ce qu’ils vivaient, s’ils étaient encore en vie. C’était comme une émission de télé-réalité cruelle et sadique.
Izhar Lifshitz, fils d’otages
Si sa mère Yocheved a été libérée au bout de deux semaines, son père Oded, 84 ans, est toujours entre les mains de ses geôliers. Comme Izhar, les proches oscillent entre soulagement de voir enfin le bout du tunnel et la peur de l’état dans lequel ils retrouveront leurs proches après une si longue captivité.
-Les plus vulnérables libérés en priorité
Selon les termes de l’accord, les personnes âgées, les femmes et les enfants devraient être libérés en premier. Une priorité pour les négociateurs israéliens face aux inquiétudes croissantes des familles quant à leur état de santé physique et mentale :
- De nombreux captifs sont âgés et souffrent de pathologies chroniques nécessitant des soins.
- Les conditions de détention, souvent spartiates, font craindre un risque élevé de malnutrition et de maladie.
- L’impact psychologique d’un confinement prolongé et de la violence est une préoccupation majeure.
A la sortie de ce long tunnel de 470 jours, les otages doivent être pris en charge rapidement, tant médicalement et psychologiquement. Un soutien essentiel pour les aider à surmonter ce traumatisme et à retrouver une vie la plus normale possible.
Un lourd bilan humain et des blessures à panser
Avec plus de 46 000 morts côté palestinien et 2 800 côté israélien selon les ONG, cette guerre d’usure laisse les deux sociétés exsangues et traumatisées. À Gaza, les destructions sont considérables et les habitants manquent de tout : eau, électricité, nourriture, soins de santé… Un défi colossal de reconstruction attend la population.
Malgré l’ampleur des dégâts, la perspective d’un retour au calme est accueillie avec un espoir prudent, comme une bouffée d’air vital. Pour les familles d’otages, cela signifie avant tout la possibilité de serrer à nouveau dans ses bras un proche, même si elles savent que le chemin vers la guérison sera long. L’heure est désormais aux derniers ajustements de cet accord à la fois crucial et fragile, pour que la spirale infernale de la violence laisse enfin place à la paix.
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