Le président américain sortant Joe Biden a prononcé mercredi soir un discours d’adieu festif marqué par des mises en garde contre une « nouvelle oligarchie » qui menace la démocratie américaine. À 82 ans, il quitte la Maison Blanche après un seul mandat et 50 ans de carrière politique, laissant la place à Donald Trump, réélu quatre ans après sa défaite. Biden a dénoncé la concentration croissante du pouvoir et de la richesse entre les mains de quelques personnes très riches, en particulier dans le secteur technologique, qu’il a qualifié de « complexe techno-industriel ».
Sans citer directement Donald Trump, il a critiqué l’influence des milliardaires de la Silicon Valley comme Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg, désormais alliés de l’administration républicaine. “Ces gens ont désormais plus de richesses que la moitié la plus pauvre de la société américaine”, a-t-il déploré, dénonçant une avalanche de désinformation et une érosion des protections démocratiques.
Biden a établi un parallèle historique avec les « barons voleurs » du XIXe siècle et a souligné le besoin urgent de réformes pour lutter contre les abus de pouvoir des grandes entreprises et des plateformes numériques. Il a également évoqué les risques liés à l’intelligence artificielle et a appelé à des contrôles accrus pour protéger la vie privée et les droits fondamentaux.
-Malgré ses avertissements, le président a défendu son bilan, soulignant la création de 17 millions d’emplois, les progrès des alliances internationales et un cessez-le-feu récemment négocié à Gaza. Cependant, ses succès ont été éclipsés par des échecs notables, notamment le retrait chaotique d’Afghanistan, l’inflation et le contrôle de l’immigration.
Enfin, Joe Biden a appelé les Américains à défendre leurs institutions démocratiques face aux forces déstabilisatrices. « C’est à votre tour de monter la garde », a-t-il déclaré, appelant à une action collective pour préserver « l’Amérique des rêves ».
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