Même phrasé spontané. Même bienveillance envers ses camarades de gymnastique, ses “petit”comme elle aime les appeler. La nouvelle popularité de la star de la gymnastique ne semble pas avoir d’influence sur Kaylia Nemour, si l’on en croit sa timidité face aux signes d’admiration que lui témoigne son (nouveau) public.
Après avoir foulé les terrains des Jeux olympiques cet été, Kaylia Nemour est revenue s’entraîner au gymnase de Beaumont-en-Véron.
Un retour en douceur, plus proche des siens, après la frénésie qui a suivi l’obtention de sa médaille d’or olympique.
« J’ai appris, de plus en plus, à avoir confiance en moi »
C’était le 4 août 2024. Depuis, sa vie a changé. Près de six fois plus de followers sur Instagram. Articles dans des magazines internationaux. Distinctions honorifiques (prix du meilleur athlète algérien et prix du meilleur athlète arabe). Le monde entier s’intéresse au destin de la jeune Véronnaise, qui devient la première gymnaste algérienne à remporter la récompense suprême aux Jeux Olympiques.
Sa victoire, comme ses embûches, ont contribué à façonner sa légende. Personne, en effet, n’a manqué de rappeler le conflit entre la Fédération française de gymnastique et le club historique de Kaylia Nemour, à Avoine-Beaumont. Une brouille qui a contraint l’athlète véronaise à embrasser la nationalité algérienne (celle de son papa) pour réaliser son rêve de petite fille : participer aux Jeux olympiques. Renonçant ainsi à porter les couleurs françaises dans son propre pays…
La découverte de sa note, son moment inoubliable
Kaylia Nemour n’a jamais regretté son choix. Comme elle le confiait en septembre dans les colonnes de La Nouvelle Républiquec’est sous la bannière algérienne qu’elle envisage de participer aux Jeux olympiques de 2028. De quoi rassurer ses fans outre-Méditerranée qui ont fait d’elle une star nationale.
Evidemment, en fermant le chapitre sur l’année 2024, Kaylia Nemour ne peut s’empêcher de ressentir “beaucoup de joie et de fierté” sur ce qu’elle a accompli. Son souvenir le plus marquant des douze derniers mois ? « Dès l’instant où j’ai découvert mon score lors de la finale aux barres asymétriques, je suis devenu champion olympique. Ce dont j’ai rêvé toute ma vie ! J’ai travaillé si dur pour que mon travail porte enfin ses fruits. Tout ce que j’ai vécu en valait la peine. »
“J’ai vu que j’étais fort mentalement”
A l’aube de sa majorité (elle a fêté ses 18 ans le 30 décembre), elle prend le temps de tirer les leçons de cette année exceptionnelle. « J’ai appris de plus en plus à avoir confiance en moi. J’ai vu que j’étais fort mentalement et que dès que j’ai quelque chose dans la tête, je fais tout pour y parvenir, que ce soit dans le sport ou dans la vie de tous les jours. »
Son prochain défi ? Valider son CAP pâtisserie à l’issue de la formation qu’elle vient de commencer. Un objectif que nous lui souhaitons de tout cœur d’atteindre.
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