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Le phénomène des familles monoparentales s’accentue – Le Petit Journal

Mardi 14 janvier, l’Insee a publié une étude sur la composition des familles dans le Tarn-et-Garonne. Il y a là-bas plus de maisons dites « traditionnelles » qu’ailleurs en , où les enfants grandissent avec leurs deux parents, sans demi-frère ni demi-sœur à la maison.Il y a un peu plus d’un an, un phénomène frappait certains observateurs : sur les ronds-points, de nombreuses mères célibataires portaient un « gilet jaune ». Ce mouvement a mis en lumière une réalité sociale souvent négligée : l’augmentation significative des familles monoparentales. Entre 1990 et 2016, le nombre de familles monoparentales avec enfants de moins de 18 ans a doublé, passant de 822 000 à 1,7 million à l’échelle nationale. Dans le Tarn-et-Garonne, sur 100 enfants vivant en famille en 2021, près de 67 appartenaient à une famille définie comme « traditionnelle », par l’Insee, dans une étude publiée mardi 14 janvier 2025. C’est-à-dire qu’ils vivaient avec les deux parents et les frères ou sœurs nés de ces parents. Le Tarn-et-Garonne se situe dans la moyenne régionale où cette part de familles « traditionnelles » est la plus élevée, derrière la Lozère, l’Aveyron, le Gers et la Haute-Garonne. Aujourd’hui, en Tarn-et-Garonne, un peu plus d’une famille sur cinq est monoparentale, le parent étant le plus souvent une femme. Une famille sur dix est recomposée, tandis que les deux tiers des ménages restent dans une structure traditionnelle. Le Tarn-et-Garonne compte ainsi 12 208 familles monoparentales et 6 738 familles reconstituées pour 38 125 familles dites « traditionnelles ». Le problème, selon les derniers chiffres disponibles de l’Insee, c’est qu’un tiers de ces familles monoparentales vivaient sous le seuil de pauvreté en 2017. Ce chiffre a tendance à baisser, mais il reste évidemment très élevé. Il faut dire que les mères de familles monoparentales et celles de familles recomposées sont moins qualifiées que les mères de familles « traditionnelles ». Seul un tiers des mères de familles monoparentales possèdent un diplôme supérieur au baccalauréat, contre la moitié des mères de familles « traditionnelles ». Les mères qui élèvent seules leurs enfants ont par définition des contraintes spécifiques en matière de garde d’enfants et parce qu’elles sont moins qualifiées, elles sont moins souvent employées et moins souvent à temps plein lorsque c’est le cas. De ce fait, les familles monoparentales sont moins souvent propriétaires de leur logement que les autres et sont plus souvent hébergées dans des logements sociaux. Ainsi, 37 % des enfants issus de familles monoparentales occupent un logement social. Et 23 % des enfants élevés par un seul parent vivent dans des logements que l’Insee considère comme surpeuplés, contre seulement 13 % pour l’enfant français moyen.
LOMAGNE AND QUERCY ROUERGUEGéographiquement, les enfants issus de familles monoparentales ne vivent pas nécessairement dans les centres urbains. Dans le Tarn-et-Garonne, c’est en Lomagne et dans la zone Caylus/St-Antonin/Laguépie que l’on retrouve la plus faible proportion de familles « traditionnelles ». La raison est à chercher dans le coût du logement, puisque nous sommes ici dans des zones où le prix des loyers reste bas par rapport aux autres communes du département. En chiffres, le taux de famille traditionnelle dans le CC de Lomagne Tarn-et-Garonne est le plus bas du Tarn-et-Garonne (61,1%), suivi du CC Quercy Rouergue et Gorges de l’Aveyron (61,1%), .5 %), quand tous les autres territoires du département sont au dessus de 65 %. On monte même jusqu’à 68% sur le CC Quercy Caussadais. La Lomagne se démarque cependant du Causse avec des familles monoparentales avec un seul enfant, alors que cette fratrie est beaucoup plus nombreuse dans le Quercy Rouergue, le Grand Montauban et le Quercy Caussadais. Dans ces trois communautés de communes, plus de 23 % des enfants vivent avec un seul parent… soit près d’un enfant sur quatre. Ces chiffres révèlent une réalité complexe et souvent difficile pour les familles monoparentales, qui doivent faire face à d’importants défis économiques et sociaux. .

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LP

 
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