quel vent souffle dans les voiles du MR ?

Le vent du scandale, alors ? Même pas. Offenser la gauche, qui diabolise le MR et l’accuse de “extrême droite”Georges-Louis Bouchez est indifférent. Les voix timides qui s’élèvent en interne (de Diana Nikolic, par exemple) ne le dérangent pas beaucoup plus. La réaction choquée de la fille de Jean Gol, figure tutélaire du PRL devenue MR, doit le perturber davantage. Mais il s’en sortira.

La fille de Jean Gol brise le silence : “Je voudrais que M. Bouchez arrête d’insulter la mémoire de mon père”

Nous préférons nous fier au vent de la stratégie politique. Georges-Louis Bouchez aurait orienté son parti davantage vers la droite, non sans un certain succès électoral. Une droite « populaire », dit-il, qui vise large, et permet, à ses yeux, à la fois l’arrivée de l’ex-PTB Youssef Handichi (qui a également échoué aux élections sous la bannière MR) et, dans son récit, l’accueil de jeune brebis perdue de l’extrême droite, qu’il prend soin de ramener dans le camp de la droite démocratique. Histoire, aussi, de tuer tout ce qui se trouvait à droite du MR. Quitte à choquer, ce qui n’a jamais découragé les Montois.

Tant pis pour la cohérence des idées à géométrie variable de chacun, tant pis si l’approche conduit à un brouillage des limites idéologiques, historiques et démocratiques du Mouvement Réformateur. L’histoire jugera si la tactique, qui en scandalise plus d’un, sera gagnante. Ou si le vent contraire se transforme en tempête.