Variable d’ajustement stratégique essentielle, le troisième ligne des Bleus devra évoluer d’un match à l’autre tout au long du Tournoi.
Une composition d’équipe n’est évidemment pas qu’une question de personnes mais surtout d’équilibre, entre les qualités et les défauts de ces derniers. Dans le même ordre d’idées, la constitution d’une troisième ligne est d’abord soumise à cette question d’équilibre mais est aussi une notion stratégique… C’est d’autant plus vrai en ce début d’année 2025, en ce qui concerne le XV de France. A la fin du premier « cycle Galthié », les choix au niveau de la troisième ligne des Bleus dépendaient aussi de ceux faits en deuxième ligne (où il s’agissait notamment d’équilibrer les forces, avec le choix de positionner Woki comme numéro 4). Depuis début 2024, pouvoir compter sur un deuxième ligne Flament-Meafou permet aux stratèges du XV de France de ne se soucier que de l’équilibre du troisième ligne au moment de construire leur composition, selon les plans de jeu.
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Les plus « probables » : Cros – Alldritt – Boudehent
Revenus à leur traditionnelle stratégie de dépossession lors de la tournée d’automne pour battre la Nouvelle-Zélande et l’Argentine, les Bleus feront-ils le même pari lors des déplacements en Angleterre ou en Irlande ? Cela paraît tout sauf impossible… De ce point de vue, l’association la plus « tout-terrain » semble désigner le trio Cros-Alldritt-Jelonch, la capacité du premier à multiplier les tâches et à aborder bas facilitant pour le second le travail sur le terrain. sol, tandis que les gros impacts du troisième ont été surprenants au cours de l’automne. Ce troisième ligne détient d’autant plus de puissance qu’Anthony Jelonch, autre candidat historique au poste, n’a pas encore retrouvé son meilleur niveau…
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Les plus puissants : Boudehent – Alldritt – Jelonch
C’est un pari que pourrait tenter l’état-major du XV de France, lorsqu’il s’agit d’affronter en combat frontal des nations moins armées comme le Pays de Galles, l’Écosse ou l’Italie. Avec une réserve majeure cependant, qui concernerait le banc de touche… Si Boudehent, Alldritt ou Jelonch sont évidemment capables de sauter, ceux-ci ne constituent toujours que des solutions alternatives. Autant dire que cette configuration a peu de chance de se voir, sauf dans des scénarios de fin de match. De quoi souligner l’importance de la perte d’un joueur comme Charles Ollivon, l’un des rares joueurs français (et même dans le monde) à la fois aérien et puissant…
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Les plus complémentaires : Roumat – Alldritt – Cros
Et si nous devions mettre au jeu une partie de nos maigres économies ? Sous réserve du retour à la compétition d’Alexandre Roumat (qui ne devrait pas être au premier rallye en raison d’une blessure musculaire à un mollet), on miserait probablement sur cette triplette, qui a l’avantage d’être efficace en touche. offensive (Rumat) autant que défensive (Cros), tout en offrant la meilleure palette de solutions offensives entre les mains en or de Roumat, la puissance d’Alldritt et le massacre au sol de Cros. La principale réserve que l’on peut adresser à cette association réside dans son potentiel manque d’impact sur la ligne d’avantage.
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Les plus mobiles : Jegou – Roumat – Boudehent
Et si les Bleus misaient sur les gros matchs et la mobilité ? Option fantaisiste sur le papier, même si rien n’empêche potentiellement le staff de faire le même pari que contre l’Argentine en titularisant Alexandre Roumat au numéro 8, soit au poste qu’il occupe le plus souvent sous le maillot du Stade toulousain. Un choix qui impliquerait la présence d’un porteur de ballon efficace du côté fermé de la troisième ligne, dans un profil dont Paul Boudehent semble le plus proche. Cela nécessiterait également la présence d’un hyperactif au poste de numéro 7, dont le meilleur prototype en France aujourd’hui est le Rochelais Oscar Jegou.
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