Aura Sabadus, experte des marchés énergétiques chez le consultant ICIS, estime que la fin du transit du gaz russe via l’Ukraine avait été anticipée par les marchés. Elle estime donc que ces données étaient déjà intégrées dans les prix. “Les flux de gaz se sont adaptés à la nouvelle réalitéajoute-t-elle. Les pays d’Europe centrale, qui dépendaient du gaz russe, importent actuellement des volumes d’Europe occidentale et méridionale..
Sources supplémentaires de GNL
De plus, même si cet hiver est plus froid que les deux précédents, les températures sont restées conformes, voire supérieures, aux moyennes saisonnières, affirme-t-elle. “Pour l’instant, les prévisions tablent sur un hiver doux en Europe et en Asie.»ajoute-t-elle. En conséquence, il n’y a pas de grande concurrence entre l’Europe et l’Asie pour attirer les navires de gaz naturel liquéfié (GNL) sur leurs territoires respectifs. Rappelons que c’est cette concurrence, entre l’Europe et l’Asie, qui fait grimper les prix du gaz sur leurs marchés.
Par ailleurs, cet expert a compilé des chiffres intéressants sur l’offre supplémentaire de GNL qui devrait arriver sur le marché mondial en 2025. Pour rappel, la crise énergétique avait poussé plusieurs pays à extraire davantage de gaz naturel et à l’exporter sous forme de GNL. Plusieurs projets, lancés pendant la crise, seront opérationnels cette année.
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Fin 2024, la première cargaison de la société américaine Venture Global quitte Plaquemine (Louisiane), à destination de l’Allemagne. Outre les États-Unis, des installations d’exportation devraient ouvrir au Mexique, au Canada et au Sénégal en 2025. »Au total, ces projets ajouteront 60 milliards de m3 par an à l’offre mondiale de GNL.explique Aura Sabadus. Bref, bien plus que les 15 milliards de m3 perdus avec la fin du transit du gaz russe par l’Ukraine.
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