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trois policiers impliqués bientôt jugés pour « homicide involontaire »

SAMEER AL-DOUMY / AFP Un manifestant avec une pancarte réclamant “justice pour Cédric Chouviat”, lors d’une marche hommage à Paris un an après la mort du livreur)

SAMEER AL-DOUMY / AFP

Un manifestant avec une pancarte réclamant “justice pour Cédric Chouviat”, lors d’une marche hommage à Paris un an après la mort du livreur)

JUSTICE – Une mort » causé par les actions combinées des trois responsables interrogateurs. C’est ainsi que les juges d’instruction ont justifié, dans une ordonnance de mi-décembre révélée ce vendredi 3 janvier, le renvoi de trois policiers impliqués dans la mort de Cédric Chouviat devant le tribunal correctionnel de Paris pour homicide involontaire. Une quatrième policière, placée sous le statut plus favorable de témoin assisté, échappe au procès.

Lors de l’interpellation tendue du livreur de 42 ans le 3 janvier 2020, les magistrats estiment que les policiers ont eu un « comportement inapproprié, négligent et imprudent », conduisant à l’asphyxie de ce père de famille, plaqué au sol avec son casque de moto.

Ce dernier avait pourtant répété à plusieurs reprises : j’étouffe », comme en témoigne un enregistrement. Transporté à l’hôpital, il est décédé deux jours plus tard.

«J’étouffe» répété pendant plus de dix secondes

Comme l’a précisé Mediapart, qui a révélé la saisine des policiers en justice, une expertise n’a pas prouvé que les policiers ont délibérément ignoré les appels à l’aide du livreur. Tout au long de l’enquête, la police a également affirmé avoir cru que Cédric Chouviat s’opposait à un « rébellion ininterrompue » lors de son arrestation, ce que des témoins ont plutôt interprété comme des signes de détresse.

“Si on l’avait entendu ne serait-ce qu’une seule fois” l’expression “J’étouffe”, “on aurait arrêté”avait certifié le capitaine en juillet 2020 devant le juge d’instruction. Une reconstitution a été organisée en janvier 2023 sur les lieux de l’interpellation, quai Jacques-Chirac, à 100 mètres de la Tour Eiffel, pour déterminer si les policiers ont pu entendre ses cris d’agonie.

Pour les avocats de la famille de Cédric Chouviat, Vincent Brengarth et William Bourdon soutenus par Arié Alimi, ce renvoi en justice symbolise la fin du « tunnel judiciaire « . Ils regrettent néanmoins, toujours auprès du journal d’investigation, la qualification d’homicide « involontaire ».

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En novembre dernier, Sofia Chouviat, l’une des filles du livreur, avait exprimé son étonnement face à cette qualification du parquet, estimant que la seule qui prévaudrait serait celle de « violences intentionnelles ayant entraîné la mort ».

De son côté, l’avocate Pauline Ragot, qui représente le capitaine et un autre policier impliqué, a indiqué à l’AFP avoir fait appel de cette décision.

L’affaire Cédric Chouviat était devenue, six mois plus tard, emblématique des violences policières. Ses plaidoyers n’étaient pas sans rappeler la mort de George Floyd, un Afro-Américain étouffé en mai 2020 par un policier blanc à Minneapolis, une tragédie qui avait déclenché une immense vague de manifestations aux Etats-Unis.

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