BRANDON BELL/Getty Images via AFP
Entre Elon Musk et d’autres partisans de Donald Trump, l’immigration devient un premier sujet de division (photo prise lors d’un lancement de Space-X en novembre 2024)
INTERNATIONAL – Fissures dans la coalition. Donald Trump n’est pas encore à la Maison Blanche alors que certaines dissensions surgissent déjà au sein de sa coalition, entre ses partisans de la tech comme Elon Musk et certaines personnalités conservatrices aux positions ardemment anti-immigration. Au centre du débat : la question des visas H1-B.
Ces visas H1-B permettent aux entreprises d’amener aux États-Unis des travailleurs étrangers possédant des qualifications spécifiques. Elon Musk, originaire d’Afrique du Sud et ancien titulaire de ce visa, soutient fortement l’importance de la main d’œuvre étrangère qualifiée à travers ce système.
L’homme le plus riche du monde, devenu un proche allié et soutien financier de Donald Trump (au point d’être nommé ministre dans la future administration), a affirmé jeudi sur sa plateforme X que« Pour que l’Amérique continue de gagner, il est essentiel d’attirer les 0,1 % d’ingénieurs les plus talentueux grâce à l’immigration légale » sur la scène internationale.
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Le milliardaire Vivek Ramaswamy, nommé par Donald Trump aux côtés d’Elon Musk, a également défendu le recours aux travailleurs étrangers. “Notre culture américaine privilégie depuis trop longtemps la médiocrité au détriment de l’excellence.» a critiqué l’homme d’affaires sur X. Une culture qui célèbre la reine du bal du lycée plutôt que le champion des Olympiades de mathématiques, ou l’athlète plutôt que le major de promotion, ne produira pas les meilleurs ingénieurs. »
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Sans changement radical, Nous allons nous faire botter le cul par la Chine »a déclaré l’ancien candidat aux primaires républicaines pour l’élection présidentielle. Ces déclarations ont fait bondir certains chiffres conservateurs, accusant les deux milliardaires de minimiser les acquis technologiques réalisés aux Etats-Unis.
L’immigration dans le programme de Donald Trump
L’ultraconservateur Stephen Miller, prochain chef de cabinet adjoint de Donald Trump à la Maison Blanche, a posté sur X un discours de 2020 du leader républicain dans lequel il s’émerveille du « culture ” Américain qui a « maîtrisé l’électricité, diviser l’atome, donner au monde le téléphone et Internet ».
Une manière pour cet influent conseiller de rappeler que Donald Trump a été une nouvelle fois élu avec un programme essentiellement anti-immigration et que, selon lui, la main d’œuvre étrangère qualifiée n’est pas nécessaire pour que les États-Unis accomplissent de grandes choses. des choses.
Lors de sa première campagne à la Maison Blanche en 2016, Donald Trump avait exprimé son opposition aux visas H1-B, et avait mis en place certaines restrictions sur ces visas dès son arrivée au pouvoir, avant qu’elles ne soient levées par l’administration Biden.
Trump reste silencieux face aux débats
Par ailleurs, suite à ces échanges houleux, plusieurs personnalités conservatrices de la coalition Trump ont signalé que leurs comptes sur X avaient été restreints ou affectés sans explication claire, rapporte Nouvelles du ciel. Elon Musk, patron de la plateforme, a été accusé d’entraver la liberté d’expression et de favoriser certaines opinions.
D’un autre côté, aux yeux des adeptes de longue date du mouvement MAGA, la Silicon Valley s’est déjà trop profondément insérée dans les cercles trumpistes. Alors qu’Elon Musk torpilla presque à lui seul, avant Noël, un accord budgétaire au Congrès visant à éviter une paralysie de l’État fédéral, certains démocrates plaisantaient sur un « Le président Musk »avec lequel Donald Trump serait finalement réduit au rôle de spectateur.
Le futur président américain est resté pour l’instant silencieux sur ce débat qui agite les milieux conservateurs. Mais prendre position donnerait des indices sur sa manière de gouverner lors de son second mandat. Et sur quel côté il compte le plus s’appuyer.
Reste également à savoir si après ces premières fissures dans le vernis, la coalition dirigée par Donald Trump parviendra à maintenir une certaine cohésion une fois au pouvoir. « J’attends avec impatience le divorce inévitable entre le président Trump et la Big Tech »a lancé vendredi l’influenceuse conservatrice Laura Loomer sur X.
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