Cher Directeur,
après avoir lu l’interview que Romano Prodi il a libéré à Corriere della Sera Samedi 30 novembre dernier, je lui ai écrit une lettre.
Prodi était le premier ministre du gouvernement dont moi aussi, sénateur en 2006J’ai voté en toute confiance. Dans la lettre, j’ai exprimé mes considérations concernant certaines observations et propositions enregistrées sur cette page.
Les paroles de Prodi sur lesquelles je me suis le plus concentré, concerne l’Europedont il déplore le rôle insignifiant, subordonné, grégaire et l’absence totale des processus de changement en cours, orientés vers la construction d’un monde multipolaire. Parmi les solutions proposées par Prodi pour surmonter l’état de dépendance et d’infériorité dont souffre l’Europe, il y a le choix d’avoir sa propre armée et de se retirer de l’OTAN. “Poutine n’aurait jamais attaqué l’Ukraine si nous avions eu l’armée européenne. Il ne s’attendait pas à une réponse aussi compacte de l’OTAN, alors qu’une armée européenne aurait eu une fonction de dissuasion décisive.»…
Je suis également favorable à la construction d’une armée européenne et au renoncement à l’OTAN, formation militaire créée en 1948 en fonction de la « guerre froide », à l’instigation de l’Angleterre de Churchill et des États-Unis de Truman. Dans les « plis » de son statut, la Russie est indiquée comme l’ennemi à combattre…
Avec le coup d’État perpétré en Ukraine en 2014, l’axe politique sur lequel ce pays se tenait depuis des années a été renversé : d’ami de la Russie, qui lui fournissait de grandes quantités de ressources énergétiques à des prix avantageux, il est devenu un pays ennemi, compromettant également ses caractéristiques et les données des historiens sur sa sécurité nationale.
Je suis moi aussi pour une armée européenne… mais à une condition indispensable : ses chefs militaires, ses dirigeants politiques savoir « par cœur » le sort de toutes les armées des différents pays européens qui, au cours de huit cents ans d’histoire, ont tenté d’envahir et de dominer la Russie ; ils ont toujours été vaincus !
En 1242, les chevaliers teutoniques et les mercenaires danois, suédois et estoniens qui les suivaient, qui avançaient sur le sol russe, furent vaincus sur le lac Ciudi, près de la frontière actuelle entre la Russie et l’Estonie. La stratégie du prince russe Alexandre Nevski il les avait poussés à traverser le lac dans des endroits où la couche de glace était plus fine et avait fini par s’engloutir dans ses eaux.
En 1610, avec la Suède, une coalition polono-lituanienne envahit la Moscovie. Pendant deux ans, Moscou fut contrôlée par les envahisseurs et Władysław IV de Pologne devint le dirigeant russe. La libération a eu lieu par un corps de volontaires russes dirigé par le marchand Kuz’ma Minin et le prince Dimitrij Pozarskij.
Peu de temps après, le premier membre de la dynastie des Romanov monta sur le trône du Kremlin. En 1709, près de la ville de Poltava Tsar Pierre le Grand détruit l’armée suédoise du roi Charles XII, le souverain qui empêchait la Russie d’accéder à la mer Baltique depuis des années.
En 1812, six cent mille soldats français menés par Napoléon envahit l’Empire russe en attaquant Riga. Ses forces ont continué vers Smolensk qu’elles ont incendiée et ont marché vers Moscou. Après que le tsar Alexandre Ier eut rejeté la proposition de capitulation, une guérilla populaire fut organisée qui, associée aux actions de l’armée régulière, étouffa les forces françaises puis les repoussa à Paris.
En 1918, après Traité de Brest Ce qui mit fin à l’implication de la Russie dans la Première Guerre mondiale, plusieurs États commencèrent à occuper militairement divers territoires russes : l’Angleterre, la France, la Finlande, l’Italie…. Un total de 14 États. En 1919, grâce aux actions militaires et diplomatiques du gouvernement dirigé par Lénine, la plupart des forces étrangères quittèrent les territoires russes.
En 1941, pendant la Seconde Guerre mondiale, L’Allemagne hitlérienne a lancé l’opération militaire la plus vaste et la plus meurtrière de l’histoire de l’humanité contre la Russie. Les Allemands lancèrent leur attaque dans diverses directions, occupant l’Ukraine, assiégeant Léningrad, se dirigeant vers Koursk au sud et Arkhangelsk nord. L’invasion à laquelle ils ont participé Italie fasciste et autres alliés du Troisième Reich (Roumanie, Finlande, Hongrie et Slovaquie) s’est répandue sur une grande partie de la Russie européenne, atteignant Stalingrad au sud. Mais après la bataille dévastatrice de Stalingrad, l’armée hitlérienne fut rejetée à Koursk et contrainte de se retirer en Allemagne où elle fut finalement vaincue.
Maria Agostina Pellegatta
courageux europe russie – MALPENSA24
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