L’entreprise chinoise, qui se présente comme le plus grand fabricant mondial d’équipements de vidéosurveillance, a annoncé la fin de certains contrats au Xinjiang. Un rameau d’olivier tendu à la prochaine administration américaine ?
17/12/2024
Cela avait été Donald Trump de s’intéresser à TikTok en proposant des restrictions sur l’application chinoise aux Etats-Unis pour des raisons de sécurité nationale. Puis c’était Joe Biden signer la loi qui impose une interdiction à moins que les opérations dans le pays ne soient vendues à une société non chinoise d’ici le 19 janvier. Au cours de ces quatre années d’administration Biden, l’ancien et futur président Trump, qui reviendra à la Maison Blanche le 20 janvier, a donné l’impression de pouvoir changer de position.
Ce sont précisément ces oscillations et le caractère transactionnel de Trump qui semblent avoir poussé l’entreprise chinoise Hikvision, qui se définit comme le plus grand fabricant d’équipements de vidéosurveillance au monde, à annoncer vendredi dernier qu’elle avait abandonné les contrats qu’elle avait dans la région chinoise du Xinjiang, au centre des discussions sur le traitement de la minorité ouïghoure (pour les États-Unis, il s’agit d’un « génocide »). Les contrats avaient été signés par cinq de ses filiales qui ont été ajoutées l’année dernière à une liste de blocs commerciaux américains pour avoir prétendument contribué à la répression et à la surveillance high-tech des Ouïghours et d’autres minorités musulmanes de la région. Le gouvernement chinois a toujours nié toute allégation de violations des droits de l’homme au Xinjiang et a critiqué ou ciblé des entreprises pour avoir éliminé les entreprises du Xinjiang de leurs chaînes d’approvisionnement.
Mis sur liste noire par Trump en 2019, Hikvision n’a désormais fourni aucune raison pour ce choix. Selon le Poste du matin de la Chine du Sudon attend le retour du magnat à la Maison Blanche, dans l’espoir d’une politique plus douce. Une question qui préoccupe également les alliés des États-Unis – dont l’Italie – qui pourraient voir le partage d’informations limité en raison de doutes sur la gestion des données par les fournisseurs de technologie chinois.
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