La carte grise, indispensable pour tout conducteur, devient l’un des leviers fiscaux majeurs pour les régions. En augmentant le prix du cheval fiscal, ils espèrent compenser leur perte de revenus tout en finançant des projets structurants. Une réforme qui pourrait toutefois peser sur les budgets des ménages.
Carte grise : pourquoi certaines régions y toucheront-elles ?
Le certificat d’immatriculation, souvent appelé document d’immatriculation, n’est pas un simple document administratif. C’est également une Source de revenus essentielle pour les régions. En effet, l’impôt régional basé sur le cheval fiscal représente un levier financier essentiel, pesant lourdement dans les budgets régionaux.
Marc Sebeyran, vice-président des finances du Grand Est, l’explique clairement : « Nous sommes confrontés à une baisse de nos revenus en raison de la réduction de la consommation. » L’augmentation devrait rapporter 34 millions d’euros de plus à la région Grand Est, qui reçoit déjà 180 millions d’euros par an grâce à cette taxe. Il permet aux régions de combler les déficits provoqués par la baisse de leurs recettes liées à la TVA, leur principale Source de financement.
En 2025, quatre des treize régions (Centre-Val de Loire, Normandie, Nouvelle-Aquitaine et Provence-Alpes-Côte d’Azur) ont pour l’instant annoncé des augmentations. Par exemple, en Normandie, le prix du cheval fiscal va passer de 46 € à 60 €, soit une augmentation de 31 %.
Toutes deux socialistes, les régions Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine ont annoncé une augmentation de 55 à 60 euros et de 45 à 53 euros. Pour la région PACA, le taux d’imposition atteint 59 euros, soit une hausse de 15,23 %.
En Outre-mer, cela coûte moins cher : 30 € en Martinique et à Mayotte, 41 € en Guadeloupe, 42,50 € en Guyane et 51 € à la Réunion. Mais attention, ces montants sont à prendre avec des pincettes, car de nombreuses collectivités voteront leur budget au cours du mois de décembre 2024, ce qui pourrait augmenter ces taux d’imposition.
Que peuvent faire les automobilistes pour limiter les coûts ?
L’Île-de-France va également augmenter le document d’immatriculation, de 46,15 euros à 54,95 euros, rapporte Le Figaro. Les élus régionaux défendent ces augmentations comme une nécessité pour garantir les investissements dans les secteurs stratégiques. En Île-de-France, Valérie Pécresse affirmed that these revenues will finance “ améliorer les transports, notamment en doublant le réseau d’autocars express. »
En Normandie, les fonds récoltés seront orientés vers le ferroviaire, tandis que dans d’autres régions, comme la Nouvelle-Aquitaine, l’accent sera mis sur l’éducation et l’entretien des infrastructures routières.
Pour certains ménages, cette augmentation pourrait peser lourdement sur le budget. Pourtant, des solutions existent. Les véhicules électriques restent exonérés de taxe régionale, tandis que ceux de plus de dix ans bénéficient de moitié prix.
Pour d’autres, anticiper l’inscription avant le 31 décembre 2024 pourrait être une option. En effet, dans les régions concernées, finaliser cette formalité avant l’augmentation permettrait d’économiser jusqu’à plusieurs dizaines d’euros selon la puissance du véhicule.
Les tarifs du document de référence en 2025 :
Région | Prix du document de référence en 2025 (€) |
---|---|
Normandie | 60 |
Center-Val de Loire | 60 |
Nouvelle-Aquitaine | 53 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 59 |
Île-de-France | 54,95 |
Bretagne | 55 |
Burgundy-Franche-Comté | 55 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 43 |
Loire region | 51 |
Occitanie | 54,50 |
Hauts-de-France | 36,20 |
Grand Est | 60 (considéré, décision en décembre 2024) |
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