La plupart des informations concernent l’offensive rebelle menée par les islamistes de Hayat Tahrir al-Sham et leurs alliés en Syrie.
Ce samedi 7 décembre Libé sélectionne l’actualité la plus importante concernant la guerre civile en Syrie, relancée le 27 novembre par des offensives rebelles menées par les islamistes de Hayat Tahrir al-Sham, dans le nord du pays, dans le but de renverser le président Bachar al-Assad.
L’armée syrienne se redéploye dans le sud du pays
Les forces gouvernementales syriennes ont annoncé ce samedi leur redéploiement à Daraa et Soueida, deux provinces du sud. Vendredi soir, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté que Damas avait perdu le contrôle de plus de 90 % de Deraa et de plusieurs positions à Soueida, deux régions de soulèvement contre le régime syrien. Au centre du pays, les forces gouvernementales « commence à reprendre le contrôle des provinces de Homs et Hama aux organisations terroristes »a indiqué l’armée dans son communiqué. Après avoir pris Alep, la grande ville du nord, et Hama, au centre, en moins d’une semaine, les rebelles avancent vers Homs, à 150 kilomètres au nord de la capitale, l’avancée la plus spectaculaire en 13 ans de guerre.
Le Hezbollah envoie 2 000 combattants pour défendre ses positions en Syrie
Le Hezbollah libanais a envoyé 2 000 combattants en renfort dans la ville de Qousseir, l’un de ses fiefs en Syrie près de la frontière avec le Liban, pour la défendre en cas d’attaque rebelle, a indiqué ce samedi une Source. proche du mouvement pro-iranien. Selon cette Source, le Hezbollah «envoyé 2 000 hommes du Liban vers la région de Qousseir et la chaîne de montagnes séparant la Syrie du Liban, pour les défendre ». Elle a souligné que la formation libanaise, qui avait combattu aux côtés du gouvernement syrien dans le passé, “je n’ai pas pris” participe aux combats en cours avec les rebelles.
La coalition rebelle veut « rassurer » toutes les confessions religieuses
Un commandant de la coalition rebelle a indiqué ce samedi vouloir “pour rassurer” communautés religieuses et minorités en Syrie, après avoir pris le contrôle de plusieurs villes clés de ce pays fragmenté par plusieurs années de conflit. “Nous invitons toutes les confessions à se rassurer et à soutenir les mouvements révolutionnaires, car l’ère du sectarisme et de la tyrannie est révolue pour toujours”, a déclaré Hassan Abdel Ghani sur Telegram.
Les États-Unis et la Jordanie appellent leurs ressortissants à quitter la Syrie
Les deux pays ont appelé, dans la nuit de vendredi à samedi, leurs ressortissants à quitter la Syrie, face aux offensives rebelles. Dans un communiqué, le ministère jordanien des Affaires étrangères a appelé « Les citoyens jordaniens résidant et présents sur place doivent quitter le territoire syrien dans les plus brefs délais », au lendemain de la fermeture par Amman du seul point de passage opérationnel entre les deux pays. Au même moment, le Département d’État américain « a exhorté les citoyens américains à quitter la Syrie immédiatement, tant que les options de voyages commerciaux restent disponibles », dans un message publié sur les réseaux sociaux.
Le Qatar appelle à une fin négociée des combats
Médiateur clé au Moyen-Orient, le Qatar appelle à une fin négociée des combats en Syrie. Même s’il reste très critique à l’égard de Bachar al-Assad (le Qatar avait soutenu les rebelles lors du soulèvement de 2011, écrasé par le régime syrien), le Premier ministre qatari a plaidé ce samedi en faveur d’un « solution politique », estimant qu’un tel processus devrait être initié d’une manière “urgent”. Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani a souligné que le monde avait été “surpris” par l’avancée rapide des rebelles islamistes en Syrie et a averti que “cette situation pourrait évoluer, devenir de plus en plus dangereuse” et conduire à « un niveau plus intense de guerre civile en Syrie ». Pour lui, le président syrien « n’a pas saisi l’occasion de dialoguer et de rétablir [la confiance] avec son peuple, et nous n’avons vu aucune initiative sérieuse en matière de retour des réfugiés ou de réconciliation » nationale.
La Turquie, l’Iran et la Russie en discussions à Doha
Les ministres des Affaires étrangères de Turquie, d’Iran et de Russie doivent participer ce samedi aux discussions sur la Syrie au Forum de Doha. Des représentants des trois puissances impliquées dans le processus d’Astana, lancé en 2017 dans le but de mettre fin à la guerre civile en Syrie, devraient être présents dans la capitale du Qatar. Ankara, ainsi que son allié Doha, ont historiquement soutenu certaines forces antigouvernementales en Syrie, tandis que Moscou et Téhéran sont des alliés du président Bachar al-Assad. La Russie et la Turquie ont négocié un cessez-le-feu en 2020 dans la région d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie, qui était alors le dernier bastion rebelle majeur du pays.
Les États-Unis appellent à protéger les minorités
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a appelé vendredi à la protection des civils dont les membres des minorités en Syrie. Lors d’un entretien téléphonique avec le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, « Blinken a souligné l’importance de protéger les civils, y compris les membres des minorités, en Syrie » et mentionné “la nécessité d’une solution politique au conflit”, » a déclaré le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, dans un communiqué.
Au moins 370 000 déplacés à cause des combats
Les Nations Unies augmentent les chiffres de jour en jour. Après avoir fait état de 280 000 déplacés en début de semaine, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU a annoncé vendredi soir que 370 000 personnes fuyaient actuellement les combats en Syrie. « Depuis l’escalade des hostilités, au moins 370 000 hommes, femmes et enfants, garçons et filles, ont été déplacés, dont 100 000 qui ont quitté leur domicile plus d’une fois », a déclaré Stéphane Dujarric.
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