C’est un natif du pays qui se verrait bien prendre la mairie après 25 ans sans alternance. Antoine Kliber32 ans, assureur à Compiègne, n’est pas arrivé Ribécourt-Dreslincourt qu’en 2017. Mais les Deux Vallées, et le Thourottois en particulier, c’est « ma maison », explique-t-il. Il a hérité de son arrière-grand-père polonais et de son « grand-père né à Ribécourt-Dreslincourt lors de l’arrivée de la famille en France dans les années 1920 » son patronyme à consonance orientale.
Son arrivée à Ribécourt-Dreslincourt « un choc »
Celui qui a grandi à Thourotte est donc revenu sur les terres familiales il y a quelques années après avoir vécu à Attichy. Et il le décrit comme « un choc ». « Au début, ma femme et moi avions envie de quitter la ville, on ne s’y sentait pas forcément bien. Celui qui « s’est toujours intéressé à la politique », même s’il « n’y participe pas », a finalement choisi de rester. « Je me suis dit que si je devais m’impliquer, ce serait ici : c’est une bonne occasion d’essayer de changer les choses, de changer le quotidien », estime-t-il. Qu’est-ce qui l’a marqué à son arrivée à Ribécourt-Dreslincourt ? « Tout d’abord, l’insécurité routière », affirme-t-il sans hésiter. Ce père de deux enfants, « un garçon, une fille », a constaté, dans son quartier, « de gros problèmes de voitures qui passent à des vitesses folles ». « Chaque matin, lorsque j’accompagne ma fille à l’école, c’est la même pensée : ‘Il va y avoir un accident, elle va se faire heurter’ », rapporte-t-il.
En tant que père, Antoine Kliber affirme avoir également été confronté « comme beaucoup de parents à des problèmes de garde d’enfants ». “Les crèches, etc., c’est très compliqué”, assure-t-il. Une situation cependant qui n’est pas exclusive à Ribécourt-Dreslincourt.
Il siège aux conseils municipaux « depuis trois ans »
Après ces premières observations, le trentenaire a décidé « d’assister aux conseils municipaux, de s’y intéresser, de voir ce qui s’y passe ». Depuis 1999, soit un quart de siècle, le conseil est dirigé par la gauche et le maire Jean-Guy Létoffé. Aujourd’hui, Antoine Kliber souhaite « redonner un coup de jeune à la commune ». Ne comptez cependant pas sur lui pour s’en prendre directement au maire sortant. “Je ne suis pas là pour lui faire du mal : il a mis de l’énergie dans la ville et on ne peut pas la lui enlever”, dit-il. “Mais peut-être que nous aurions fait les choses différemment ou que nous pourrions le faire différemment”, a-t-il déclaré. « C’est peut-être le moment de dire « Merci Monsieur Létoffé, vous avez fait beaucoup, mais nous voulons proposer une autre vision, c’est aux habitants de dire s’ils le veulent : et s’ils sont très contents de vous ». , dans ce cas, pas de soucis.
Un départ en équipe
« Nous » : Antoine Kliber, en déclarant sa volonté de mairie, se présente déjà, à plus d’un an de l’échéance, avec l’embryon d’une équipe. “J’ai commencé à rassembler les gens, j’ai quelques personnes autour de moi et ça s’est fait assez facilement avec des gens qui ont la même envie de nouveauté à Ribécourt-Dreslincourt”, explique-t-il. Si à ce stade, il ne « donne aucun nom », Antoine Kliber se prête volontiers à détailler quelques profils : « J’ai le luxe de pouvoir sélectionner les personnes avec qui je souhaite travailler, et j’ai des personnes avec des expériences intéressantes. : des gens qui travaillent dans l’urbanisme – c’est très important à l’échelle d’une commune –, dans l’écologie et notamment le recyclage des produits chimiques (trois entreprises de la zone industrielle de Ribécourt sont classées Seveso seuil haut, NDLR) mais pas dans l’extrémisme écologique, » argumente-t-il notamment. Une liste qui comprend « des Ribécourtiens de longue date, mais aussi des gens avec un regard plus neuf, et surtout des gens de tous horizons », promet-il.
Dès les prochaines semaines, le travail du candidat déclaré et de ses premiers colistiers consistera à « écouter et rencontrer les habitants ». « Je ne veux pas proposer d’idées ou de projets qui n’auraient aucun rapport avec les préoccupations des habitants : nos petits souhaits ou envies ne sont pas les plus importants, ce qu’il nous faut c’est déjà mettre en place les petites choses qui peuvent changer le quotidien. vie des habitants de cette ville », estime-t-il. Antoine Kliber a pourtant déjà l’intuition que l’arrivée de vagues d’habitants dans le nouveau quartier, le village Saint-Eloi, “est un tournant à ne pas manquer”. « Nous avons environ 450 logements livrés ou en cours de livraison, ce qui fait un afflux de déjà 1.000 à 1.500 personnes : la commune précédente a accepté ce lotissement, il faut maintenant tout faire pour bien les accueillir, non pas les mettre dans l’embarras. de toute façon. côté”. Evitez de faire, en somme, “ce qui se passe aujourd’hui à Dreslincourt qui est un peu un village à part de Ribécourt, un peu délaissé”, constate le candidat.
L’inamovible Jean-Guy Létoffé ?
Face à l’historique Jean-Guy Létoffé, seul maire connu des plus jeunes électeurs, le jeune loup Kliber sait qu’il n’aura pas la vie facile : « Tout le monde connaît M. Létoffé évidemment, et c’est normal, mais il y a sans doute des gens qui Nous en avons assez des politiques en place, de ceux qui sont là depuis des années.»
Pour convaincre, la liste d’Antoine Kliber entamera des réunions publiques à partir du mois de mars.
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