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« Je préfère faire un mauvais match et qu’on gagne ! », assure Julien Le Cardinal, défenseur du Stade Brestois

Si le Stade Brestois déplore actuellement plusieurs absences et blessures, Julien Le Cardinal traverse, de son côté, une période très faste. Et le défenseur costaricien ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Ligue 1 (14e journée). Lille OSC – Stade Brestois, ce vendredi (19h)

Après avoir été l’un des meilleurs Brestois à Barcelone, vous avez confirmé contre Strasbourg avec, en prime, une passe décisive. Vous souvenez-vous du précédent ?

Oui, je m’en souviens (sourire). Je pense que c’était Brest – Lens, en Coupe de (il jouait à Lens à l’époque)… Mais j’ai raté mon tir, ce n’était pas intentionnel (Wesley Saïd avait coupé la trajectoire du ballon).

Celle de samedi pour Pereira Lage, en revanche, est particulièrement belle…

Je récupère le ballon au milieu du terrain, je retarde et je vois Mama (Baldé) entrer. Quand Mathias (Pereira Lage) arrive, je cherche Mama pour lui faire une remise. Je sais que Mathias lui a dit de laisser passer le ballon en portugais (« Deixa passar ! ») – parce qu’ils parlent tous les deux portugais – pour que les défenseurs ne comprennent pas. Maman a fait un beau geste pour laisser passer, donc on va dire que c’est une double passe décisive (sourire).

Soumaïla est quelqu’un que j’apprécie et on ne peut jamais se réjouir du malheur des autres.

Votre apogée coïncide avec l’absence de Coulibaly. Vous dites-vous que c’est le bon moment pour montrer ce que vous avez à apporter ?

C’était déjà le cas lorsque Soumi était opérationnelle. C’est dommage pour lui car il a réalisé un très bon début de saison. C’est quelqu’un que j’aime bien et on ne peut jamais se réjouir du malheur des autres. Mais ce n’est pas parce qu’aujourd’hui il n’est plus disponible que je vais changer quoi que ce soit : j’essaierai toujours d’être le plus efficace possible.

Etes-vous déjà aussi épanoui depuis votre arrivée à Brest ?

Je pense que l’année dernière déjà, j’ai fait de bons matches. Mais c’est vrai que je suis bien là. L’enchaînement des réunions permet d’avoir plus de repères. C’est plus simple, l’automatisation arrive…

Pour revenir en Ligue des Champions, vos débuts à Salzbourg ont failli mal tourner, avec ce but contre son camp d’entrée finalement annulé…

Pour mon premier match en Ligue des Champions, ça m’a fait un petit choc ! Avant Lens cette saison, je ne pense pas avoir jamais marqué contre mon camp dans ma vie. A Salzbourg, je me demandais ce qu’ils allaient voir au VAR, je ne voyais pas ce qu’il pouvait y avoir là. Et quand ils lui ont signalé un hors-jeu, je me suis un peu détendu (sourire)…

Barcelone, c’était amusant, mais nous ne les avons pas non plus regardés avec des étoiles plein les yeux.

Plus généralement, en signant à Brest, il était impossible de vous imaginer débuter à Barcelone en Ligue des Champions un an plus tard…

Mais même dans ma vie ! C’était un rêve. Après, c’est une très belle équipe mais on n’était pas loin non plus. Ils ont un style de jeu particulier, des joueurs qui ont fait une carrière fantastique… C’était amusant, mais on ne les a pas non plus regardés avec des étoiles plein les yeux. Nous voulions gagner ce match.

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Julien Le Cardinal : « Barcelone est une très grande équipe mais nous n’étions pas loin non plus. » (Photo Nicolas Créach)

Personnellement, avez-vous terminé le match avec la satisfaction d’avoir fait un bon match ?

Non, nous avons perdu, c’est tout ce dont je me souviens. Je préfère faire un match de m… et qu’on gagne !

Cette saison, le Stade Brestois marque plus que la saison dernière mais encaisse beaucoup plus de buts aussi. La défense est-elle un projet prioritaire ?

Nous avons un jeu légèrement différent de l’année dernière. Notre bloc est un peu plus éloigné, c’est pour cela que nous marquons aussi plus de buts. Et défensivement, je pense que contre Strasbourg, nous avons été vraiment bons. C’est un travail à faire au fur et à mesure. Nous retrouverons cette solidité que nous avions dans le passé. Mais pour moi, même si nous en prenons cinq et en marquons six à chaque match, cela me convient : à condition de gagner les matches. Même si, en tant que défenseur, ça fait toujours du mal… d’en prendre autant (sourire).

Deux rencontres vous attendent, Lille puis PSV. Dans quelle mesure jouer tous les trois jours affecte-t-il votre corps ?

C’est fatiguant mais ce n’est pas nous (les défenseurs centraux) qui courons le plus. On doit faire 9 ou 10 km par match, quand tout le monde doit avoir entre 12 et 14 ans. Après, c’est notre boulot. On a des kinés, des préparateurs, qui mettent tout en place pour qu’on puisse maintenir ce rythme.

Crédit photo : Photo Nicolas Créach

 
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