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en larmes, l’ancienne otage Ingrid Betancourt raconte dans « Face à Hanouna » comment elle a appris la mort de son père

L’émotion était palpable sur le plateau. En février 2002, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) étaient au centre de l’attention. La raison : l’enlèvement d’Ingrid Betancourt, candidate écologiste à l’élection présidentielle colombienne. Retenue captive pendant plus de six ans dans la jungle, elle partage son sort avec quatorze autres otages. Ce n’est que le 2 juillet 2008, lors d’une opération de l’armée colombienne, qu’il retrouve la liberté. Son sauvetage spectaculaire, diffusé et salué par les médias du monde entier, reste l’un des épisodes les plus marquants de l’histoire récente de la Colombie.

Très discret dans les médias français, le Franco-Colombien était l’invité spécial de “Face à Hanouna” ce dimanche 1er décembre sur C8. Désemparée, elle revient avec émotion sur le soutien de sa famille, sur les retrouvailles avec ses enfants à Paris, mais aussi sur la mort de son père, Gabriel Betancourt, homme politique et diplomate colombien. En mars 2002, il décède à l’âge de 83 ans. Ingrid Betancourt a été retenue en otage par la guérilla pendant un mois. C’est ainsi qu’il apprit la mort de son père alors qu’il était en captivité.

Comment l’as-tu appris ?», a sonné Cyril Hanouna. “Ce sera difficile…», a réagi l’ancienne candidate à la présidentielle colombienne, tentant de contenir son émotion. “Et puis passons à autre chose parce que j’ai envie de pleurer.”ajoute-t-il avant de prendre un moment pour raconter son histoire, laissant un moment de silence sur le plateau. « Je pense qu’un mois s’est écoulé depuis ma capture. J’avais déjà essayé de m’échapper alors j’étais enchaîné», poursuit-il en essayant tant bien que mal de retenir ses larmes.

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J’essaie de me rétablir, d’abord moralement. Les heures passent et on s’ennuie. J’ai vu du ravitaillement arriver dans le camp. Et ces provisions étaient emballées dans des journaux. J’ai demandé au commandant s’il pouvait me passer les journaux pour lire quelque chose. Il accepte, ils m’apportent les papiers et je les classe par date“, explique.”Une image attire mon attention, c’est une demi-page de journal, et il y a un cercueil, les journalistes prennent des photos tout autour. Je regarde l’explication de la photo et elle dit : les journalistes se rassemblent autour du cercueil de Gabriel Betancourt», a-t-il conclu, en larmes.

Considérées comme un groupe terroriste par les États-Unis et l’Union européenne, les FARC mènent depuis longtemps une violente guérilla contre le gouvernement colombien. Se finançant grâce au trafic de drogue, à l’exploitation de l’or et des pierres précieuses, à l’extorsion et même aux enlèvements contre rançon, les FARC ont laissé leur empreinte dans le pays à travers des décennies de conflit. En 2016, des accords de paix historiques ont conduit au désarmement de l’organisation, mais la violence n’a pas disparu alors que d’autres groupes armés ont poursuivi leur combat. En 2023, la Colombie enregistrera plus de 200 enlèvements, soit une augmentation alarmante de 72 % en un an.

 
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