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le projet prend encore du retard, explique la préfecture

Par

Marie-Dominique Lacour

Publié le

28 novembre 2024 à 18h13

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Sur le site Internet de Puits de ballastau sud de Toulouse, des milliers de tonnes d’explosifs sont stockés sous terre depuis des décennies. Plus précisément, la poudre de nitrocellulose, également appelée fulmicoton : un matériau utilisé en masse jusqu’à la Première Guerre mondiale avant que la dynamite ne soit privilégiée.

Le projet de réhabilitation du lieu, commencé en 2021, se poursuit… doucement. Dans un communiqué diffusé le 28 novembre 2024, le préfecture fait le point sur la situation. Et spoiler, ce n’est pas très différent de l’année dernière.


4.200 tonnes d’explosifs stockées “sans risque” selon l’Etat

Le 27 novembre 2024, le préfet de la région Occitanie et Haute-Garonne Pierre-André Durand a tenu la cinquième réunion du comité de suivi de ce grand projet. Il vise à évacuer en toute sécurité les 4 200 tonnes d’explosifs, stockés depuis 110 ans.

Or, ces anciennes poudres ne présenteraient que peu de danger selon le ministère des Armées. Le propriétaire du site a rappelé qu’ils “n’explosent pas à l’air libre” et sont “sans risque pour les riverains et l’environnement”.

Protection de la faune et de la flore

Autre défi : préserver le biodiversité « exceptionnel » du site. Selon la préfecture, la connaissance du contexte environnemental est un préalable à la réalisation des travaux, afin de protéger les nombreuses espèces végétales et animales, ainsi que leur habitat naturel.

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« La richesse environnementale du site s’accroît fortement », mentionnent les autorités. Les résultats des études ont montré la présence de nouvelle espèceen particulier écureuils roux et certaines espèces deoiseaux.

Toujours sur l’aspect environnemental, “la nitrocellulose n’est pas soluble dans l’eau et n’est pas un polluant chimique”, tient également à rassurer la préfecture.

Pas de progrès majeur en 2024

Concernant le traitement et le autorisationrien de nouveau. Trois « procédés innovants » ont fait l’objet d’expérimentations pilotes ces dernières années, dont deux concluantes, ce que la préfecture avait déjà annoncé fin 2023.

Pour réhabiliter le quais de BallastièresDans ces bassins où est stockée la poudre de nitrocellulose, un procédé de traitement « in situ » devait être testé lors d’un essai pilote en 2024.

L’opération a été interrompue en raison de « immaturité apparente de la technologie proposée », ainsi que « lemanque de garanties concernant sa sécurité » vis-à-vis de l’environnement. Quant à savoir quelle technique sera finalement utilisée, c’est un mystère. La préfecture a pris « de nouvelles mesures », indique vaguement le communiqué.

Enfin, des négociations ont été menées pour fournir un terrain utile sur le chantier, autour du chantier. L’acquisition du terrain, qui devait être finalisée cette année, a également été reportée à 2025.

En 2025, de nouvelles études et un appel à projets

La phase contractuelle des travaux de réhabilitation, qui devait débuter fin 2024, est reporté au premier trimestre 2025. Les services de l’État vont lancer une appel à candidatures de sélectionner des candidats industriels qui conduiront à terme les opérations de déstockage.

Parallèlement, les autorités mèneront de nouvelles études préliminaires, complémentaires à ceux déjà réalisés, nécessaires à la compréhension du fonctionnement hydrogéologique du site.

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