L’armée libanaise accuse Israël d’avoir « violé à plusieurs reprises » le cessez-le-feu entré en vigueur mercredi

Une trêve fragile. L’armée libanaise a accusé jeudi Israël, qui a mené une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah au sud du Liban, d’avoir “violé à plusieurs reprises l’accord de cessez-le-feu” entré en vigueur la veille.

Plus tôt, l’armée israélienne avait déclaré avoir mené une frappe aérienne contre une installation du Hezbollah dans le sud du Liban. Un avion de chasse a visé « une zone forestière non accessible aux civils » dans la commune de Baïssariyé, a indiqué Nazih Eid, le maire de cette commune libanaise.

L’armée israélienne a confirmé avoir “identifié une activité terroriste” dans “une installation utilisée selon elle par le Hezbollah pour stocker des roquettes à moyenne portée au sud du Liban”, et avoir “déjoué la menace” avec un avion de l’armée de l’air. Et d’indiquer que ses forces « restent au sud du Liban et agissent pour faire respecter » l’accord de trêve.

Un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur mercredi matin au Liban, après plus d’un an d’hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre l’armée israélienne et le mouvement armé libanais soutenu par l’Iran. Cela doit mettre fin au conflit qui a contraint des dizaines de milliers de personnes en Israël et des centaines de milliers d’autres au Liban à fuir leurs foyers.

Jeudi midi, l’armée israélienne a fait état d’un précédent incident et annoncé avoir “ouvert le feu” vers des “suspects (…) arrivant avec des véhicules dans un certain nombre de zones du sud Liban, ne respectant pas les conditions du cessez-le-feu”.

Selon les médias officiels libanais, deux personnes ont été blessées jeudi dans des tirs israéliens sur un village frontalier du sud du Liban, où l’armée libanaise poursuit son déploiement sans s’approcher des zones où l’armée israélienne est toujours présente et où elle a imposé un couvre-feu nocturne pour la nuit. du jeudi au vendredi.

Aux termes de l’accord parrainé par les États-Unis et la France, l’armée israélienne dispose de 60 jours pour se retirer progressivement du Liban. Le Hezbollah doit également se retirer au nord du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière, et démanteler ses infrastructures militaires au sud du Liban.