Ce mardi 26 novembre 2024, Benjamin Netanyahu affirme que le cabinet de sécurité adoptera un cessez-le-feu au Liban « ce soir ».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi que son cabinet de sécurité adopterait “dans la soirée” un cessez-le-feu dans la guerre avec le Hezbollah libanais, qui devrait mettre fin à plus d’un an d’hostilités transfrontalières et à deux mois de guerre ouverte au Liban.
Les États-Unis, l’Union européenne, les Nations Unies et le G7 ont tous poussé à la cessation des hostilités entre Israël et le puissant groupe libanais armé et soutenu par l’Iran.
Netanyahu affirme qu’Israël “réagira” si le Hezbollah viole la trêve
Le cabinet de sécurité israélien adoptera un cessez-le-feu au Liban « ce soir », a annoncé Netanyahu. Il a toutefois prévenu que son pays « réagirait » si le Hezbollah violait la trêve et conserverait une liberté d’action « totale » au Liban. Une trêve au Liban permettra à Israël de « se concentrer sur la menace iranienne », a-t-il déclaré.
Il s’exprimait à l’issue d’une journée marquée par les raids israéliens les plus violents sur Beyrouth, depuis qu’Israël a lancé le 23 septembre une campagne de bombardements massifs ciblant le Hezbollah pro-iranien dans le pays voisin, puis a commencé ses opérations terrestres dans le sud le 30 septembre.
Un cessez-le-feu devrait également contribuer à mettre fin au conflit à Gaza, a déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken avant l’annonce de l’accord. Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont appelé mardi à un « cessez-le-feu immédiat », tandis que le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré que le gouvernement israélien n’avait « plus d’excuses » pour le refuser.
Selon le site d’information américain Axios, l’accord repose sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne se retireraient du sud-Liban pour permettre à l’armée libanaise de s’y déployer.
Il comprend la création d’un comité international chargé de surveiller sa mise en œuvre, a ajouté Axios, précisant que les États-Unis auraient donné l’assurance de leur soutien à une action militaire israélienne en cas d’actes hostiles du Hezbollah. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a prévenu mardi que son pays agirait « avec force » si un accord était violé.
La médiation internationale était basée sur la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, et qui stipule que seules l’armée libanaise et les soldats de maintien de la paix peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.
Netanyahu devra cependant convaincre ses alliés d’extrême droite : lundi, son ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a estimé qu’un cessez-le-feu serait « une grosse erreur ».
« Se venger des Libanais »
Avant de donner son feu vert, Israël a multiplié mardi ses bombardements aériens en plein centre de la capitale libanaise – où au moins dix personnes ont été tuées selon les autorités libanaises – et sa banlieue sud, fief du Hezbollah, après des appels à l’évacuation.
Un député du Hezbollah, Amin Cherri, a accusé Israël de vouloir « se venger des Libanais » avant un cessez-le-feu. L’armée israélienne a fait état dans l’après-midi de plus de 20 projectiles tirés depuis le Liban contre Israël. Elle a également fait état de frappes au sud du Liban et d’une opération terrestre dans « la région du fleuve Litani », au nord de laquelle Israël dit vouloir repousser le Hezbollah.
La guerre qui fait rage depuis octobre 2023 dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas s’est étendue au Liban après un an d’échanges de tirs de part et d’autre de la frontière israélo-libanaise.
Israël affirme vouloir neutraliser le Hezbollah au sud du Liban, qui a ouvert un front contre lui le 8 octobre 2023 en soutien à son allié le Hamas, pour permettre le retour de quelque 60 000 habitants du nord chassés par ses tirs.
Selon le ministère libanais de la Santé, près de 3 800 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, la plupart depuis septembre dernier. Les hostilités ont provoqué le déplacement de quelque 900 000 personnes, selon l’ONU. Du côté israélien, 82 soldats et 47 civils ont été tués en 13 mois.
Avant l’annonce du cessez-le-feu, les habitants du nord d’Israël interrogés par l’AFP se disaient opposés : « à mon avis, ce serait une grave erreur tant que le Hezbollah n’est pas complètement éliminé », a déclaré Maryam Younnes, 29 ans. -ancien étudiant.
Mardi soir, des manifestants se sont rassemblés devant le ministère de la Défense à Tel-Aviv pour protester contre un accord. Selon le ministère de la Santé, près de 3 800 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, la plupart depuis septembre dernier. Du côté israélien, 82 soldats et 47 civils ont été tués en 13 mois.
22 morts à Gaza
L’armée israélienne poursuit ses frappes sur la bande de Gaza assiégée, où au moins 22 personnes ont été tuées mardi, selon la Défense civile, dont 11 dans une école abritant des déplacés dans le nord. Au début de l’hiver, des milliers de déplacés tentent, avec de maigres moyens, de se protéger de la pluie et du froid.
L’hiver s’annonce “horrible”, a prévenu Louise Wateridge, porte-parole de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), alors que les Gazaouis “n’ont pas eu les choses les plus élémentaires depuis 13 mois : pas de nourriture, pas d’eau, pas d’abri”. .
La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a fait 1.207 morts côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. y compris les otages tués ou morts en captivité.
L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 44.249 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Related News :