Quatre ans plus tard, le moment qu’attendaient les proches de Victorine Dartois, 18 ans, retrouvée morte noyée dans un ruisseau en 2020, est enfin arrivé. Ce lundi s’ouvre le procès, à Grenoble (Isère), d’un de ses voisins qui a reconnu le meurtre mais qui nie toute tentative de viol.
Ludovic B., 29 ans, risque la prison à vie. Il sera jugé pendant deux semaines par la cour d’assises de l’Isère.
Un suspect déjà connu de la justice
Cette affaire a fait grand bruit dans toute la France, notamment dans le village de Villefontaine où vivait la jeune femme avec sa famille. Le 26 septembre 2020, Victorine, étudiante en BTS, rentrait chez elle à pied après une journée de shopping avec ses amies. A 18h50, elle a appelé sa famille pour lui dire qu’elle arrivait « dans 20 minutes » mais elle a disparu près d’un stade, jouxtant une zone boisée.
Cette zone longe le ruisseau Turitin, peu profond et encombré de branches, où son corps a été découvert moins de 48 heures plus tard, son pantalon à proximité. Les conclusions de l’autopsie font état de contusions au cou et confirment l’étranglement et la mort par noyade de la jeune femme.
Vingt jours après les faits, un suspect a été interpellé à Villefontaine grâce au signalement d’un proche à qui il s’était confié. Il s’agit de Ludovic B., chef d’entreprise, âgé de 25 ans au moment des faits, qui avait déjà été condamné dix fois pour des délits de droit commun mais sans être incarcéré grâce à des réductions de peine. .
En garde à vue, il affirme avoir croisé la victime en faisant un jogging. Après une bousculade involontaire, puis une dispute, il aurait « paniqué » et « serré le cou » de l’étudiante avant de cacher son corps inanimé dans un torrent. Il a également reconnu avoir « consommé de la cocaïne » ce jour-là.
La famille de la victime pourrait s’exprimer
Même s’il nie tout mobile sexuel, il est mis en examen pour meurtre précédé de tentative de viol. Par souci de justice, il aurait enlevé le pantalon de la jeune fille mais aurait été gêné par la résistance de la jeune femme et l’arrivée d’un tiers. Sa défense ne devrait pas varier au cours du procès même s’il est “prêt à dire des choses” et entend s’adresser dès le début à la famille de la victime, a indiqué son avocat, M.e Arnaud Adelise, sur BFMTV début novembre.
De son côté, Me Kelly Monteiro, qui défend les proches de Victorine Dartois depuis le début du dossier, n’a pas souhaité s’exprimer avant le procès, mais a indiqué que la famille s’exprimerait « dans le cadre des débats judiciaires ».
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