RAPPORTAGE – Ce quartier, qui s’est développé avec l’exode rural et l’arrivée de réfugiés fuyant les conflits antérieurs, représente à la fois l’étendard du Hezbollah et l’âme d’une communauté libanaise.
« Nous entendrons bientôt une explosion, restez calme. » Dans l’une des salles de classe du grand lycée franco-libanais de Beyrouth, les enseignants dispensent des cours tout en surveillant les alertes des réseaux sociaux. Le moment venu, le bruit de l’explosion remplit l’espace, les portes claquent, les lycéens crient et retournent à leurs tâches. Le missile est tombé à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau, dans le prolongement urbain de la capitale, vers le sud. Mais une frontière invisible sépare Beyrouth de sa banlieue sud, au point que son nom en arabe est devenu un nom propre, Dahiyé, qui apparaît comme tel, en lettres latines, sur les panneaux routiers.
Peu de gens ont suivi son exemple depuis qu’Israël l’a bombardé avec l’intention déclarée de détruire le « infrastructures terroristes » du Hezbollah. Le porte-parole militaire revendique les attaques, affirmant qu’elles visaient des cibles. « positionné…
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