La volonté ainsi exprimée par la majorité MR-Engagée consiste, dans un premier temps, à reprendre la main sur les finances communautaires, puis”stabiliser le déficit d’ici la fin de la législature« .
Élan
Dans les rangs de l’opposition, les députés sont nerveux. Car après avoir examiné les tableaux budgétaires présentés par la majorité au Parlement, le moment de la déception est venu. Et la désolation.
Pour le groupe PS Martin Casier parle d’un “élan manqué“, évoquant”un bilan fait de promesses non tenues« .
C’est également l’avis de Bénédicte Linard (Ecolo), chef de groupe au Parlement FWB : «Les promesses faites avant les élections sont parties en fumée. Et on assiste à l’abandon de ce qui est le cœur de la Fédération Wallonie-Bruxelles« .
mouetteOn assiste à un abandon de ce qui est le cœur de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le député écologiste insiste : «Ce budget déçoit les enfants, les jeunes, les familles…« Et prenons comme exemple le manque de ressources dédiées à la création de 5 000 nouvelles places pour les enfants », à ce propos.le budget ne prévoit même pas le début d’une politique sur cette question», souligne également Martin Casier (PS).
Avenir
La responsable du groupe PTB, Amandine Pavet, ne dit rien d’autre : «Le gouvernement MR-Engagés a clairement choisi d’économiser de l’argent au détriment des jeunes et de leur avenir« . Évoquant »terribles choix budgétaires», note-t-il notamment : «Il y aura moins de ressources dans l’enseignement technique et professionnel et il sera plus difficile de poursuivre des études supérieures.« .
mouetteLe gouvernement MR-Engagés a clairement choisi d’économiser de l’argent au détriment des jeunes et de leur avenir.
Compétence phare de la FWB, l’enseignement concentre l’essentiel des critiques venant de l’opposition.
“Le gouvernement va détruire les emplois qualifiés dans l’enseignement, saper la gratuité de l’éducation, augmenter les coûts pour les familles, abandonner les étudiants en difficulté et ralentir la rénovation des bâtiments ! Les étudiants, les enseignants et les familles en paieront le prix», résume Martin Casier (PS). Qui fait le calcul : «Au total, pour la seule scolarité obligatoire, les économies déjà décidées s’élèvent à 208 millions d’euros au cours de la législature.« .
Qualificatif
“Les jeunes qui étudient dans les filières techniques et professionnelles sont déjà trop souvent oubliéspoursuivi par Amandine Pavet (PTB). Le gouvernement MR-Engagés va aggraver la situation en réduisant de 3% le budget alloué à l’enseignement qualifié. C’est énorme et, concrètement, cela signifie moins d’enseignants et moins de matériel pédagogique.« .
A noter que le 26 septembre, le Gouvernement a annoncé l’approbation d’une note d’orientation visant à réformer le diplôme.
Travail
Toutefois, cette réforme prévoit effectivement une limitation linéaire du «supervision/financement“haha”97% de son niveau actuel“.”Limiter les petites classes et encourager les établissements à se réorganiser», justifie l’exécutif dans ses documents budgétaires.
Mais les qualifiés ne seront pas les seuls à trinquer, observe l’opposition. Le PS craint donc la répression”de 600 à 1000 postes« Corps législatif du Sud.
Les mêmes documents exécutifs budgétaires annoncent, pour 2025, «447 ETP de moins qu’initialement 2024« suite à l’évolution des charges organiques, qui »ils ont été calculés sur la population scolaire certifiée au 15 janvier 2024 et non plus sur la base de données démographiques» – suffisant pour générer des économies de 30,790 millions d’euros.
Dans son projet budgétaire, le gouvernement table sur une économie de 447 ETP.
Décrochage
Ainsi, si des pertes d’emplois sont attendues, le gouvernement envisage également de réorienter certains étudiants hors du système, ce qui fait bondir le PS et le PTB.
L’idée est «réorienter certains profils vers d’autres acteurs que l’enseignement obligatoire, explique l’exécutif. Proposer à chaque étudiant la formation la plus adaptée« Dans le viseur : les élèves adultes qui stagnent dans les collèges 3 et 4 après avoir été victimes du décrochage scolaire, ainsi que ceux inscrits en 7e année professionnelle mais qui bénéficient déjà d’un CESS. Ceux-ci sont là.”des centaines d’étudiants abandonnés et exclus parce qu’ils sont majeurs mais sans rien leur apporter pour les accompagner vers des structures ad hoc», fustige le PS.
Définancement
L’opposition dénonce également les économies réalisées dans le secteur de l’enseignement supérieur : 6,5 millions d’euros sur les cotisations des universités, 1 million d’euros sur celle de l’ARES, etc.
“Où est annoncé le refinancement de l’enseignement supérieur ?», demande Bénédicte Linard (Ecolo), pour qui, au contraire, «dans ce cas, la majorité choisit le définancement“.”Le monde académique estime le besoin de refinancement à au moins 150 millions», rappelle Amandine Pavet (PTB), qui souligne également «le retour du décret paysage qui exclura en priorité les jeunes qui devront travailler pour payer leurs études« .
Vision
En bref, “lorsque nous choisissons d’investir dans la jeunesse, dans les écoles et dans l’enseignement supérieur, nous luttons contre les inégalités et la précarité. Mais dans ce cas, c’est le contraire de ce qu’il faudrait faire qui est proposé.», résume Bénédicte Linard (Ecolo), qui dénonce également «une attaque contre les services publics et le secteur associatif“et parier encore”manque de vision pour la transition énergétique« .
ET “un budget sans ambition», conclut Martin Casier (PS), soulignant «une trajectoire budgétaire incomplète pour un avenir sombre“et soulignant le fait que la majorité”semble penser qu’économiser de l’argent est un objectif en soi« .
mouetteLa majorité engagée en faveur de la MR semble croire que les économies sont un objectif en soi.
De quoi laisser présager des débats houleux sur les bancs parlementaires, c’est un euphémisme…
Les chiffres clés du budget 2025
15,691 milliards d’euros : le montant, en crédits d’engagement, du budget de l’année 2025. En crédits de liquidation, ce montant s’élève à 15,822 milliards. Avec un budget, en crédits d’engagement, qui dépasse le seuil des 10 milliards, le chapitre dédié à l’éducation, à la recherche et à la formation concentre l’essentiel de l’exercice ; les autres enjeux communautaires représentent un budget d’environ 2 milliards, le reste étant principalement alloué aux services généraux et à la dette.
13,385 milliards d’euros : Le montant des recettes de la FWB début 2025. A cela s’ajoute un emprunt de 2,354 milliards d’euros, qui porte ainsi le montant total des recettes attendues pour 2025 à 15,740 milliards.
14,320 milliards d’euros : Le montant de la dette de la FWB estimé pour fin 2025.