Le vice-président de Haaretz, Noa Landau, a annoncé sur la chaîne X que le gouvernement de Benjamin Netanyahu avait décidé de « sanctionner » le célèbre quotidien israélien « en mettant fin à toute publicité d’État, aux abonnements financés par l’État ou à tout autre lien ». « Nous ne nous laisserons pas décourager », a-t-elle répondu.
La rédaction de Haaretz précise sur son site que la « résolution approuvée dimanche ne figurait pas à l’ordre du jour du gouvernement, généralement publié avant le conseil des ministres hebdomadaire, et que le Premier ministre Benjamin Netanyahu l’a approuvée sans qu’elle ait été soumise à l’examen habituel ». La mesure a été proposée par le ministre de la Communication Shlomo Karhi, membre du parti Likoud présidé par M. Netanyahu. Cela s’applique à toutes les organisations israéliennes « financées par le gouvernement ».
L’explication du gouvernement, selon le rapport textuel de Haaretz, est basée sur « de nombreux articles qui ont porté atteinte à la légitimité de l’État d’Israël et à son droit à l’autodéfense ». L’exécutif israélien n’a pas particulièrement apprécié les « propos tenus à Londres par l’éditorialiste (et chef du groupe de presse propriétaire du journal) Amos Schocken, dont les propos soutiennent le terrorisme et appellent à imposer des sanctions au gouvernement ».
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En parlant d’Amos Schocken
Début novembre, Haaretz, fondé en 1919 et orienté à gauche, s’est désolidarisé des propos tenus par Amos Schocken. Ce dernier a déclaré lors d’une conférence de presse à Londres : « Le gouvernement de Benjamin Netanyahu n’a pas peur d’imposer un régime d’apartheid cruel à la population palestinienne. Il rejette d’emblée le prix payé pour défendre les colonies de Cisjordanie et lutter contre les combattants de la liberté qualifiés de terroristes par Israël. »
Depuis le début de la guerre à Gaza, le 7 octobre 2023, Haaretz se distingue des autres médias israéliens en adoptant une ligne plus critique sur la manière dont le gouvernement de Benjamin Netanyahu a mené la guerre contre l’enclave. Plus récemment, le quotidien n’a pas manqué de relayer l’actualité liée aux procédures judiciaires qui ont conduit jusqu’à présent à l’inculpation d’au moins un des collaborateurs du gouvernement de Benjamin Netanyahu. Il est accusé d’avoir transmis des documents classifiés dans l’intention de nuire à l’État. En réaction au mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale contre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, Haaretz a publié il y a trois jours un éditorial qualifiant la procédure de « nadir ». moral sans précédent » pour le pays.
Le vice-président de Haaretz, Noa Landau, l’a annoncé sur l’Etat ou tout autre lien ». « Nous ne nous laisserons pas décourager », a-t-elle réagi.
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