Mis sur écoute, le Liégeois invente un meurtre et une dissimulation de corps donnant lieu à d’importantes enquêtes de la police

En septembre 2021, le quadragénaire était au centre d’une enquête pour trafic de drogue qui s’est déroulée à Arlon. Il soupçonnait qu’il était écouté par la police. Il traversait une période particulièrement difficile. Ainsi, il connaissait des problèmes juridiques, était en pleine séparation et avait décidé de noyer ses chagrins dans la consommation d’alcool et de drogues.

“J’ai tué quelqu’un“

Alexandre décide d’appeler la dame dont il se sépare pour lui expliquer qu’il a commis un meurtre. “J’ai tué quelqu’un», lui a-t-il dit. Une information qui n’a pas échappé aux policiers qui s’affairaient à scruter chacune des conversations du suspect.

Une enquête a été directement ouverte. Grâce au téléphone de l’individu, les policiers ont réussi à retracer l’intégralité de son parcours en région liégeoise. D’importantes recherches ont été menées dans ces zones pour tenter de retrouver les traces de ce mystérieux cadavre.

Tous les lieux qu’il traversait étaient scrutés…

Malgré des recherches minutieuses dans tous les lieux fréquentés par Alexandre à l’époque de son «confession», aucune trace d’un mort n’a pu être retrouvée. Tous les endroits qu’il a traversés ont été passés au peigne fin… Sans succès. Et pour cause, Alexandre avait inventé cette tuerie. Au cours de l’enquête, il est apparu qu’un épisode opposait l’homme à un autre lors d’une sortie dans un bar dédié à la prostitution.

Sur place, il a consommé une grande quantité d’alcool. Une bagarre éclate entre lui et un individu.

Devant plusieurs témoins, Alexandre a frappé l’autre protagoniste. Ensuite, les deux hommes se seraient parlé et auraient continué à boire ensemble… avant de repartir en bons termes ! La police a fini par se rendre compte qu’Alexandre avait complètement romancé la fin de cette histoire. L’homme a déjà été arrêté par la justice pour avoir proféré des menaces par geste. Il avait brandi un marteau alors qu’il se trouvait à la station service de Barchon.

Selon M. Molders-Pierre, qui défend les intérêts du prévenu, son client a lancé un appel à l’aide car il se savait mis sur écoute. L’avocat a souligné l’ancienneté des faits. Il a plaidé pour une suspension de peine pour son client.