Quelle position Walid Sadi doit-il céder ?

Dans les couloirs du ministère des Sports et des instances du football algérien, un débat judiciaire s’intensifie autour de la carrière de Walid Sadi. Fraîchement nommé ministre, président de la Fédération algérienne de football, vice-président de l’Union nord-africaine de football (UNA) et candidat au comité exécutif de la Confédération africaine de football, l’intéressé se retrouve face à un défi réglementaire de taille.

La législation algérienne, à travers le décret exécutif n°21-60 du 8 février 2021, est sans équivoque. Ce texte juridique, fruit d’une volonté de moraliser les institutions sportives, établit des principes clairs et contraignants concernant le cumul des fonctions.

Le système juridique est précis. Un manager sportif ne peut pas occuper simultanément des postes électifs et exécutifs dans différentes structures. Pour Walid Sadi, cela signifie un choix difficile : ministre, président de fédération ou candidat continental, une seule voie sera possible.

Le texte officiel est explicite. Les candidats doivent signer un engagement écrit garantissant leur capacité à démissionner de leurs fonctions dans les trente jours suivant une élection. Un mécanisme conçu pour prévenir les conflits d’intérêts et préserver l’intégrité du système sportif.

Sa candidature au Comité exécutif de la CAF, dont les élections sont prévues en mars 2025 au Caire, ajoute une dimension supplémentaire à ce casse-tête administratif. Chaque fonction représente un enjeu stratégique différent : influence politique nationale pour le ministère, direction technique pour la FAF, influence continentale pour la CAF.

Walid Sadi dispose désormais d’un délai réglementaire pour effectuer son arbitrage. Chaque option a des implications professionnelles et stratégiques importantes. Va-t-il conserver son poste ministériel ? Va-t-il conserver la présidence de la FAF ? Poursuivra-t-il son ambition continentale ? Le compte à rebours a commencé. Trente jours pour faire un choix qui façonnera non seulement sa trajectoire personnelle, mais aussi l’image d’un sport algérien en quête de modernité et de transparence.