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quatuor de rock légendaire oui, mais aussi un trio scientifique talentueux !

Trois des quatre membres de Queen, groupe de rock britannique mythique, possèdent une formation scientifique remarquable. Entre astrophysique, biologie et électronique, leurs compétences scientifiques ne sont pas étrangères à leur réussite. Retour sur les parcours fascinants de ces artistes polymathes.

Non, Freddie Mercury n’était pas un génie scientifique. Déçu ? Autant que Bohemian Rhapsody ? Certainement pas… Ses trois acolytes, en revanche, c’est une toute autre histoire… Un fait peu médiatisé, par rapport à leur immense carrière : Queen n’est pas non seulement l’un des groupes de rock les plus emblématiques de l’histoire de la musique, mais aussi un exemple de rencontre entre créativité artistique et rigueur scientifique. Parmi les quatre membres du groupe, trois parmi eux : Brian May, guitariste, Roger Taylor, batteur et John Deacon, bassiste – suivis un cours scientifique. Queen est un merveilleux exemple de la façon dont la science et la musique peuvent se nourrir les uns les autres. Basé en 1970le groupe a rapidement imposé son style inimitable grâce à des arrangements sophistiqués, des harmonies complexes et expériences audacieuses. Ce perfectionnisme trouve ses racines dans la discipline scientifique de ses membres, qui doivent tous jongler entre les rigueurs des études et les exigences de la scène. Un parcours qui a influencé la façon dont Queen a abordé l’écriture et la production de chansons, utilisant la technologie et l’ingéniosité pour repousser les limites de l’innovation musicale. Retour à la double vie scientifique de ces légendes de la musique.

Le populaire biopic « Bohemian Rhapsody » (2018) n’allait certainement pas mettre en avant cette facette méconnue du groupe…

Brian May : pionnier de l’astrophysique

Brian May, le guitariste vedette du groupe, n’a jamais abandonné son amour pour les étoiles. Des trois, il est sans doute le plus féru de sciences, mais surtout, celui qui poussé le plus loin sa deuxième passion. Diplôme en physique et mathématiques à laCollège Impérial de Londres, il entame une thèse sur la lumière zodiacaleun phénomène lié à la poussière interplanétaire réfléchissant la lumière du soleil. Mais en 1974le succès grandissant de Queen l’oblige à suspendez votre recherche. Dans 2007après plus de 30 ans, il retourne à ses études finaliser sa thèse, devenant docteur en astrophysique. Ses travaux scientifiques ont contribué à mieux comprendre la composition et les mouvements des poussières dans notre système solaire. Selon Magazine d’astronomieil a également collaboré avec la NASA sur la mission OSIRIS-REx, dédiée à l’astéroïde « Bennu », et co-écrit un atlas 3D de cet objet céleste. Passionné de stéréoscopieil a conçu des images tridimensionnelles à partir des données des sondes spatiales, aidant ainsi les chercheurs à choisir les sites d’atterrissage. May ne l’a pas fait n’a jamais cessé de combiner ses loisirs. Co-fondateur de Festival « Starmus »il célèbre les liens entre science et musique en réunissant des artistes et scientifiques de renom, comme Stephen Hawking ou Neil Armstrong. Lors de ses concerts, des projections spatiales accompagnent souvent ses solos, incarnant son amour pour l’astronomie.

Brian May & Co interprétant « The Show Must Go On » au festival Starmus l’année dernière.

Roger Taylor : dentiste refoulé et expérimentateur fou

Roger Taylor, en plus d’être le batteur, et aussi chanteur, emblématique de Queen, s’est d’abord illustré dans le domaine académique. Il a commencé études dentaires au Collège médical de l’hôpital de Londres avant se réorienter vers la biologieobtention un diplôme en sciences. Sa rigueur scientifique a profondément a marqué son approche musicale. Taylor était reconnu pour son jeu de batterie unique, alliant précision et audace. Son sens de l’analyse l’a poussé à intégrer des rythmes innovants et des harmonies complexesqui a largement contribué à identité sonore par la Reine. Son rôle en studio ne se limitait pas à la batterie : c’était un expérimentateur invétéré, testant de nouvelles techniques d’enregistrement et innovant dans l’utilisation des instruments. Parmi ses compositions remarquables, Je suis amoureux de ma voiture, chanson dédiée à sa passion pour l’automobile, reste un exemple frappant de son esprit créatif. Pour capturer la puissance et le rythme d’un moteur, Taylor a expérimenté l’utilisation de sons naturels et d’enregistrements édités, notamment des bruits de moteur qu’il a intégrés comme éléments rythmiques. Sa voix rauque et passionnée, enregistrée avec une technique mettant l’accent sur les basses fréquences, donne au chant une intensité unique. Ce titre, qu’il a également interprété en tant que chanteur principal, reflète l’héritage que lui ont conféré ses études scientifiques, où la méthode et l’expérimentation sont fondamentalespour le plus grand plaisir de nos oreilles.

Clip officiel de « Je suis amoureux de ma voiture », Queen, 1975

John Deacon : quand l’électronique se forge une identité

John Deacon, souvent décrit comme le membre le plus discret de Queen, a joué un rôle clé non seulement en tant que bassistemais j’aime aussi ingénieur du son avant-gardiste. Diplômé en électronique de Collège Chelseail a mis ses compétences techniques au service de la musique du groupe. Deacon a conçu le célèbre Ampli Deacyun amplificateur fabriqué à la main qui a permis à Brian May de créer des sons nouveaux et distinctifs. Cet appareil, dépourvu de potentiomètre et réalisé à partir de composants récupérés, est devenu un élément central de l’identité sonore de Queensurtout pour ses distorsions et effets innovants à l’époque. Parallèlement, Deacon fait preuve d’un talent remarquable en tant que compositeur. Il est responsable de certains des plus grands succès du groupe, notamment Un autre mord la poussièreune chanson aux accents funk qui a marqué l’histoire du rock. Rien à voir avec la science pour l’instant. Pourtant… Ses compositions se distinguent par leur mélange unique de rigueur technique et de sensibilité artistique, témoignant de fils double talent musicien et ingénieur visionnaire.

Clip officiel de « Another One Bites the Dust », Queen, 1980

Les voyages atypiques de May, Taylor et Deacon ont profondément influencé l’histoire de Queen. Leur rigueur scientifique se reflète dans leur quête constante de perfection, leur capacité d’expérimentation et leur maîtrise des technologies de pointe. Brian May, Chevalier de l’Empire britannique depuis 2023continuer promouvoir l’enseignement scientifique via Starmus. Roger Taylor et John Deacon, bien que plus discrets, restent des chiffres inspirants pour les musiciens et scientifiques en herbe. Queen n’est pas seulement un monument rocheux, mais aussi un symbole de harmonie entre la science et l’art. Comme si la légende de la musique ne suffisait pas…

Sources :

  • « Brian May : Quand l’astronomie rencontre le rock’n’roll »Astronomy Magazine, 14 novembre 2023
  • « Brian May, guitariste et astrophysicien de Queen, publiera un atlas 3D des astéroïdes »The Guardian, 23 juillet 2023
  • « Queen, trois scientifiques pour un quatuor rock »Sciences et Vie, 16 mars 2023
  • “Rencontrez le guitariste rock qui a aidé la NASA à atterrir sur un astéroïde”National Geographic, 4 octobre 2023
  • “Brian May et Patrick Michel expliquent la production d’images stéréo d’astéroïdes”Futura Sciences, 2023

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