Le Kremlin a affirmé jeudi que la Russie ferait “le maximum d’efforts” pour empêcher une guerre nucléaire après une révision de la doctrine russe qui élargit la possibilité de recourir à l’arme atomique.
Le Kremlin a affirmé ce jeudi 21 novembre que la Russie ferait “le maximum d’efforts” pour empêcher une guerre nucléaire après une révision de la doctrine russe qui élargit la possibilité de recourir à l’arme atomique, en pleine tension entre Moscou et la Russie. Occident autour du conflit en Ukraine.
“Nous avons souligné que, suivant notre doctrine, la Russie adopte une position responsable afin de faire le maximum d’efforts pour ne pas permettre un tel conflit”, a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, espérant que “d’autres pays” auront “cette responsabilité”. posture”.
La Russie a renforcé ses avertissements nucléaires ces derniers jours, tout en accusant l’Occident de « vouloir l’escalade ». Selon sa nouvelle doctrine sur l’usage des armes nucléaires, rendue officielle mardi, la Russie peut désormais les utiliser en cas d’attaque « massive » d’un pays non nucléaire mais soutenu par une puissance nucléaire, une référence claire à l’Ukraine et aux États-Unis.
Ce changement “exclut de facto la possibilité de vaincre les forces armées russes sur le champ de bataille”, a souligné mercredi le chef des renseignements étrangers russes, Sergueï Narychkine, laissant entendre que la Russie aurait recours à la bombe atomique plutôt que de risquer la défaite dans une guerre conventionnelle.
Un changement dénoncé à l’international
Washington, Paris, Londres et l’Union européenne ont dénoncé une attitude « irresponsable ». L’Ukraine a exhorté ses alliés « à ne pas céder à la peur ». Le président français Emmanuel Macron a dénoncé en marge du sommet du G20 une posture « escalade » de la Russie, qu’il a appelé à « raisonner ». La Chine, partenaire crucial de Moscou accusé de participer à son effort militaire, a de son côté appelé « toutes les parties » au « calme » et à la « retenue ».
L’Ukraine a accusé jeudi la Russie d’avoir, pour la première fois, tiré un missile intercontinental sur son territoire, utilisant ce vecteur de sa dissuasion nucléaire sans charge atomique, en pleine nouvelle escalade russo-occidentale autour du conflit ukrainien.
L’armée russe est jusqu’ici restée silencieuse, tout comme le Kremlin. “Je n’ai rien à dire à ce sujet”, a répondu le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, interrogé par les médias à ce sujet lors d’un point de presse quotidien. “Un missile balistique intercontinental a été lancé depuis la région russe d’Astrakhan”, dans le sud du pays, a indiqué l’armée de l’air ukrainienne dans un communiqué.
Related News :