Cette devise chère aux Corses est placardée dans de nombreuses habitations de l’Île de Beauté : “Je ne dis rien, je ne vois rien, je n’entends rien”. Patrick Buchwalder l’a testé à ses dépens.
Lui, le Bélier agité qui cherchait un coin tranquille pour se remettre des émotions du 23 juin 1974, croyait qu’en débarquant en Corse quelques mois après le « oui » historique, il serait bientôt admis par les indépendantistes locaux. Son passé de militant jurassien ne pouvait que lui être utile, pensait-il.
Sur place, l’habitant de Porrentruy a rapidement avalé le mauvais pastis. « J’ai essayé d’entrer en contact avec des personnes impliquées dans la lutte pour l’indépendance. Je me suis présenté dans un bar fréquenté par des membres du Front de libération nationale de la Corse, le fameux FLNC. J’ai immédiatement été désenchanté. Par mes questions, j’ai éveillé les soupçons. Pendant deux semaines, le dialogue était impossible.
Le déclencheur ? Deux morts !
Ce scénario se répète depuis des années. Car une histoire d’amour est née entre Patrick Buchwalder et la Corse. « J’ai toujours été attiré par l’histoire des peuples qui voulaient obtenir leur indépendance. Mais avec la Corse, c’était vraiment spécial. Dès mon premier séjour, j’ai eu l’impression que j’étais déjà sur l’île, que l’endroit, magnifique, ne m’était pas inconnu.
Seul, avec sa famille, Ajoulot planifiait des voyages à l’Île de Beauté. « L’incident s’est produit au début des années 1990, à L’Île-Rousse, assis sur une terrasse, j’ai vu deux hommes soupçonnés d’appartenir au FLNC abattus sur la terrasse du bar voisin. J’ai acheté un exemplaire de l’hebdomadaire militant URibombu. J’ai remarqué un nom, celui de Jean-Michel Rossi. Il avait été arrêté dans ce contexte. Je lui ai écrit en prison sur l’assassinat qui s’est produit sous mes yeux, lui racontant mon parcours d’indépendantiste jurassien.
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