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les prix en ont plus que doublé depuis 2000

Chaque mois, les professionnels de l’immobilier établissent le niveau des taux de crédit du marché. Chaque trimestre un reporting sur le nombre de transactions est réalisé. Par exemple, en juillet dernier, le nombre de transactions immobilières avait diminué “un peu plus de 20%” depuis 2022, calculent les Notaires de . Dernière notion clé : le prix de vente. Sur ce point essentiel, L’Institut national de la statistique et des études économiques fournit un aperçu précieux dans une étude qui s’étend de 2000 à 2022. Ces chiffres ont plus que doublé en un peu plus de vingt ans.

Précisément, “Les prix de l’immobilier ont été multipliés par 2,6” écrit l’Insee. Ceci illustre un autre fait : le budget logement des ménages a explosé pour devenir, de loin, le premier poste de dépense des ménages devant l’alimentation. Le changement date du début des années 1980 et pas nécessairement des années 2010, lorsque les taux étaient bas. Dans le même temps, les salaires n’ont pas non plus suivi la dynamique.

Ainsi, en 2022, 26,7 % du budget de dépenses français est consacré au logement (loyer, remboursements d’emprunts, factures d’eau, de gaz, d’électricité), soit deux fois plus qu’à l’alimentation (13,5 %). De plus, le logement représente 34 % des dépenses pour les plus pauvres et seulement 20 % pour les plus riches.

Les prix explosent mais de gros écarts subsistent

Aujourd’hui « le prix médian au m² d’une maison ancienne (c’est à dire construite il y a plus d’un an) est de 2 040 € et celui d’un appartement ancien atteint 3 170 € »explique l’Insee. Mais « D’un côté, une maison sur dix est vendue à moins de 850 € le m², de l’autre, une maison sur dix est vendue à plus de 4 360 € le m² »Quand « Un dixième des appartements sont vendus à moins de 1 350 € et à l’autre extrémité un dixième à plus de 8 240 € le m². »

A titre de comparaison, selon la plateforme Se Loger, en octobre 2024, le prix moyen du mètre carré en France, sur le marché immobilier, est de 3 065 €. Les appartements affichent un prix moyen de 3 828 €/m², variant de 2 508 € pour les plus accessibles à 5 573 €. Pour les maisons, le prix moyen est de 2 474 €/m², avec des estimations allant de 1 579 € à 3 391 €.

Avoir. VIDÉO. Immobilier : les réponses à vos questions sur le Golfe du Morbihan

Des prix qui ont permis à 6 ménages sur 10 d’être propriétaires en France actuellement sur un total de 38,2 millions de logements, dont 3,7 millions de résidences secondaires et 6 millions de passoires thermiques.

Différences de 1 à 3, minimum selon les départements

Les moyennes et médianes se heurtent parfois aux réalités géographiques. « Le prix des maisons est particulièrement bas dans les communes de la « diagonale de faible densité », allant du sud du Massif Central aux Ardennes, à l’est des Hauts-de-France, ainsi qu’en Bretagne »précise l’Insee. En Creuse, Haute-Marne, Indre, Meuse et Nièvre, qui sont les départements où les maisons sont les moins chères, le prix médian au m² ne dépasse pas 1 000 €. En revanche, le prix médian au m² dépasse les 3 000 € dans les départements de l’Île-de-France, des Alpes-Maritimes, de la Corse-du-Sud, de la Haute-Savoie, des Bouches-du-Rhône, du Rhône, de la Gironde et du Var.

« Les prix de l’immobilier sont en moyenne plus élevés lorsque la densité de population augmente, reflétant les tensions locales sur le marché immobilier. En France métropolitaine, ils sont les plus faibles dans les zones rurales et les plus élevés dans les centres des grandes villes. Le tourisme est un autre facteur de tensions locales qui fait grimper les prix »écrit l’Insee.

Dans les zones urbaines de plus de 700 000 habitants, les prix des logements dans les zones les plus centrales de la ville sont en moyenne deux fois plus élevés que ceux des zones les plus périphériques. Les écarts de prix des logements sont moins marqués dans les zones de 200 000 à 700 000 habitants. En revanche, en Île-de-France, en moyenne, les maisons les plus centrales sont 80 % plus chères que les plus éloignées. Inversement, « dans les quartiers de moins de 50 000 habitants, les maisons les plus chères ne se trouvent pas en cœur de ville, mais entre 1 et 3 km du centre, précise l’étude. Leur prix est en moyenne d’un quart supérieur à celui des maisons les plus centrales. »

 
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