De hauts responsables américains et israéliens se rencontreront « début décembre » dans le cadre d’un nouveau canal de discussions pour évaluer si l’utilisation d’armes américaines a conduit à la mort délibérée de civils à Gaza, a annoncé mardi le Département d’État.
Les États-Unis, principal soutien politique et militaire d’Israël, ont exprimé à plusieurs reprises leurs craintes quant aux pertes civiles causées par les frappes israéliennes dans la bande de Gaza, sans toutefois jamais remettre en cause leur aide militaire massive.
Le Département d’État a ouvert plusieurs enquêtes sur les frappes israéliennes qui ont causé la mort de civils à Gaza en utilisant des armes fournies par les États-Unis, ce qui serait contraire à la loi américaine. À ce jour, aucune conclusion n’a été rendue publique.
« Nous avons prévu une rencontre entre de hauts responsables du département et de hauts responsables du gouvernement israélien début décembre. Ce sera la première réunion de cette nouvelle chaîne», a déclaré le porte-parole du département d’État, Matthew Miller. Il a refusé de préciser où aurait lieu la réunion.
“Le but de cette chaîne est d’informer le Département d’Etat du travail qu’il doit faire pour évaluer l’utilisation des armes que nous avons fournies”, a déclaré M. Miller, annonçant “un certain nombre d’événements sur lesquels nous avons des questions et des inquiétudes”.
Cela “ne veut pas dire que nous n’avons pas cherché à obtenir des réponses par les canaux existants (…) mais nous avons créé ce nouveau canal parce que nous voulions formaliser un mécanisme pour obtenir des réponses à certaines de ces questions”, a-t-il expliqué.
Le même jour, des sénateurs de la gauche américaine ont appelé l’administration Biden à cesser d’envoyer des armes à Israël, l’accusant d’être « complice » des « atrocités » à Gaza.
“Ce qui rend la situation encore plus douloureuse, c’est que la plupart de ce qui s’y passe est fait avec des armes américaines et avec le soutien des contribuables américains”, a déploré le sénateur Bernie Sanders lors d’une conférence de presse.
Les opérations israéliennes ont provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien et fait 43.972 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Ils interviennent en représailles à l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a fait 1.206 morts, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.
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