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victimes ou ayants droit, déposez vos dossiers à Civen avant le 31 décembre !

La SDIRAF tire la sonnette d’alarme concernant le dépôt des dossiers de demande d’indemnisation auprès du CIVEN. En effet, pour toute personne décédée avant 2019, qui répondrait aux critères liés à la loi Morin, les dossiers doivent être déposés avant le 31 décembre 2024. Passé ce délai, pour tout décès avant 2019 aucun dossier ne sera accepté.

43 jours est le délai restant pour les familles de personnes décédées avant 2019 qui souhaiteraient introduire un dossier de demande d’indemnisation auprès de CIVEN. « Prenez rendez-vous et préparez votre dossier, tout le monde ne sera pas prêt. Sur demande, CIVEN est prêt à recevoir des dossiers incomplets et à nous les rapporter pour les compléter au cours de l’année 2025 »expliquer Emile Vernier, président du SDIRAF, le syndicat qui défend les intérêts des retraités actuels et futurs.

Tehaura Mohi a perdu son mari en 1999. Une de leurs filles souffre d’un cancer de la thyroïde et c’est elle qui s’est également occupée du cas de son défunt père, encouragée par la SDIRAF. « Elle m’a dit, maman, je vais m’occuper du cas de papa parce qu’il avait un cancer du poumon, je ne savais pas quoi faire à ce moment-là. Pour moi, tu sais, il est tombé malade, il est mort, il n’y avait plus rien à faire. Mais elle avait très envie de le faire et je l’ai encouragée, je lui ai dit. “Vas-y, ma fille!”, dit Soif.

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Démarches à suivre avant le 31 décembre 2024.

©Polynésie 1ère

495 dossiers polynésiens ont été reçus en 2023, un chiffre encore perfectible selon Emile Vernier. Il estime qu’aujourd’hui, il est plus facile de déposer un dossier. Via une association, ou auprès du haut-commissariat, ou encore via la mission « ALLER VERS ».

Création, enregistrement et transmission du dossier, avant étude en séance, avec éventuelle issue positive ou rejet… pouvant donner lieu à un recours.

Mais il y a encore des réticences. Léa s’est battue contre un cancer du sein en 1998. Profondément marquée dans sa chair et dans son âme, ce n’est qu’en 2023 qu’elle entreprend les démarches pour déposer son dossier. « Si j’avais eu l’information, mais je n’avais pas eu le courage d’aller déposer mon dossier, parce qu’il faut dénoncer, il faut tout dire sur sa maladie. C’était dur pour moi parce que quand j’ai su que j’en étais atteinte, je me suis dit c’est la mort, le cancer c’est la mort !déclare très ému Lisez Saminadame.

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La liste des pathologies reconnues par Civen.

©Polynésie 1ère

Mettre des mots sur sa maladie reste pour beaucoup une étape difficile à franchir. Par ailleurs, la SDIRAF estime que la liste des pathologies reconnues n’est pas suffisante et que la commission d’évaluation, en sommeil depuis 2021, doit reprendre du service. “Je ne comprends pas pourquoi cette commission ne s’est pas réunie depuis 2021 alors même que c’est elle qui est chargée de proposer de nouveaux noms de maladies”, estime Emile Vernier. « Aux décideurs, regardez-nous, aidez-nous s’il vous plaît, votre peuple Maohi. Je ne regarde pas les autres, c’est vers nous qu’il faut se tourner, nous les Maohi »a insisté Tehaurai Moses.

Le SDIRAF espère interpeller les 11 membres polynésiens de cette commission, des associations, des députés mais surtout le président de la Polynésie.

Le reportage de Heidi Yieng Kow :

©polynésie

 
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