Changement de tendance, mise à jour des prix, ajout de contexte et d’analyste
Londres (awp/afp) – Les prix du pétrole ont fluctué mardi, dopés par la détérioration de la situation en Ukraine, mais freinés par l’engagement de l’Iran de stopper l’expansion de son stock d’uranium hautement enrichi.
Vers 15h50 GMT (16h50 CET), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier perdait 0,01% à 73,29 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, gagne 0,01% à 69,17 dollars.
“L’escalade des tensions dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine” alimente la hausse des prix, estime John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Le président russe Vladimir Poutine a signé mardi, au millième jour de son offensive contre l’Ukraine, le décret qui étend les possibilités de recours à l’arme nucléaire, immédiatement après que les Etats-Unis ont autorisé Kiev à frapper le sol russe avec ses missiles à longue portée.
L’armée ukrainienne a frappé la région frontalière russe de Briansk avec des missiles américains ATACMS à longue portée, a confirmé mardi à l’AFP un haut responsable ukrainien à la suite d’une annonce en ce sens de Moscou.
“Les dégâts que l’Ukraine pourrait infliger aux installations énergétiques russes dans les prochaines semaines pourraient s’avérer considérables”, estime Tamas Varga, analyste chez PVM.
Cette prime de risque liée à l’Europe de l’Est est contrebalancée par l’annonce de l’Iran d’arrêter l’expansion de son stock d’uranium hautement enrichi, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) consulté mardi par l’AFP.
Lors de la visite de son chef Rafael Grossi la semaine dernière, “l’agence a vérifié” sur les sites nucléaires de Natanz et Fordo “que l’Iran avait commencé à mettre en œuvre des préparatifs visant à stopper l’augmentation de ses stocks d’uranium enrichi à 60%”, proche de Il en faudrait 90 % pour développer une bombe, écrit l’organisme onusien.
L’Iran fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole brut et occupe la troisième place en termes de réserves prouvées.
Par ailleurs, la veille, les prix avaient fortement augmenté après la fermeture des opérations d’un champ pétrolier norvégien exploité par Equinor. “Johan Sverdrup représente environ 36% de la production pétrolière norvégienne totale”, explique Ole Hvalbye, analyste chez SEB.
La production a repris des deux tiers mardi matin, ce qui a entraîné une baisse des prix du brut. Mais ces événements ont ensuite été dépassés par l’actualité géopolitique.
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