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un mois après les inondations, “on avait l’impression qu’on n’arriverait pas à nettoyer la boue”

Dans un premier temps Joëlle Chardon ne souhaitait pas venir témoigner. En toute humilité, elle ne voyait pas pourquoi elle serait celle qui serait interviewée à la radio et pas quelqu’un d’autre. Parce que Joëlle fait partie des 250 bénévoles venus donner un coup de main, le lendemain du 17 octobre pour aider à nettoyer Rive-de-Gier. Cette habitante de la ville vit sur les hauteurs et n’a pas été touchée, mais deux jours plus tard, le 17 octobre, comme beaucoup d’autres, elle a demandé de l’aide à ses voisins et à d’autres habitants. « Nous nous sommes présentés samedi matin avec mon mari et d’autres personnes aux gens de la mairie. En ville, tout était calme. Tout était triste. Nous ne savions vraiment pas vers qui nous tourner. Les élus souhaitaient un bureau permanent devant l’Hôtel de Ville.» elle se souvient.

« On avait l’impression qu’on n’y arriverait pas »…

Joëlle est alors rapidement affectée à la médiathèque de Rive-de-Gier remplie de boue. « On a pris nos bottes, on a pris nos gants et on a aidé à enlever la boue de la médiathèque car l’eau était montée très haut. Il y avait beaucoup de boue. Nous avions environ 20 à 30 centimètres de boue partout.

Le travail est titanesque. « Le travail était plutôt paisible. Chacun travaillait dans son coin avec des raclettes. On avait l’impression qu’on n’y arriverait pas. On a eu les raclettes, on a enlevé la boue et tout a recommencé. , donc on ne voit pas vraiment le sol. C’était quand même un peu triste de voir tous les livres de la médiathèque, tous les CD, DVD, jeux, jeter la ludothèque c’était un super endroit. elle le regrette.

… “puis on a vu la terre, on a recommencé à parler”

Mais petit à petit, heure après heure, le résultat est visible. « Les minutes passèrent, puis les heures. Tout le monde travaillait ensemble, chacun de son côté. Ensuite, nous pouvions encore voir le sol et voir que la boue s’éclaircissait lentement. Donc après, il y a eu un moment de décompression où on a recommencé à parler, à discuter ensemble et même à plaisanter. dit Joëlle.

Dimanche, cette chaîne humaine a été si efficace pour vider la médiathèque et tout nettoyer dans la ville que tous les containers de la ville sont pleins. Tout était plein et la mairie, n’ayant plus de place pour tout jeter, a finalement renvoyé tout le monde se reposer dimanche.

 
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