Après deux ans et demi de conflit entre la Russie et l’Ukraine, Kiev est toujours assiégée par des frappes de drones et de missiles. Donald Trump s’apprête à revenir à la Maison Blanche et la guerre entame une nouvelle phase d’escalade. Pendant ce temps, Kiev commémore les 1 000 jours de l’invasion russe le 19 novembre 2024. Si le temps n’est pas à la fête, ce triste anniversaire est néanmoins l’occasion de faire un point sur la situation.
Si l’on ne dispose pas des chiffres exacts, depuis le début du conflit, la guerre aurait fait au total près d’un million de morts ou de blessés chez les Russes et les Ukrainiens, estime le Wall Street Journal dans un article publié le 17 septembre 2024.
Un bilan humain catastrophique
Du côté de Kiev, on dénombre 80 000 morts et 400 000 blessés. Depuis février 2022, « Au moins 12 164 civils ont été tués, dont plus de 600 enfants. Au moins 26 871 autres personnes ont été blessées, et ce ne sont là que des chiffres confirmés. »affirme l’ONU dans un article publié le 18 novembre sur son site Internet.
Du côté russe, le bilan serait encore plus lourd. En septembre, le Wall Street Journal faisait état de 200 000 morts et 400 000 blessés. Le 15 novembre 2024, la BBC affirmait avoir identifié les noms de 78 329 soldats russes morts lors de l’invasion de l’Ukraine. Et le 10 novembre 2024, le chef d’état-major de la Défense britannique, Sir Tony Radakin, déclarait à la chaîne de télévision britannique : “La Russie est sur le point de subir 700 000 morts ou blessés.”
Le conflit s’intensifie à l’échelle internationale
Les alliances se renforcent. Volodymyr Zelensky a affirmé le 7 novembre qu’environ 11 000 soldats nord-coréens étaient déployés à Koursk pour soutenir les Russes, a rapporté CNN dans un article publié le lendemain. Selon le Financial Times, Pyongyang a également fourni des armes et des projectiles à longue portée à Moscou et les pays du G20 s’inquiètent de l’envoi de 100 000 soldats nord-coréens en Russie si l’accord entre Kim Jong-Un et Vladimir Poutine se consolide, a révélé Bloomberg en novembre. 17.
En réponse, le président américain Joe Biden aurait autorisé l’Ukraine à utiliser ses missiles ATACMS dans la région de Koursk. Une information qui semble confirmée par le président ukrainien qui déclarait sur Telegram le 18 novembre : « Les grèves ne se font pas par les mots. De telles choses ne sont pas annoncées. Les missiles parleront d’eux-mêmes.
L’Europe prête à intervenir ?
Selon The Guardian, la Grande-Bretagne devrait à son tour donner son feu vert à l’Ukraine pour lancer ses missiles Storm Shadow sur des cibles en Russie. De son côté, le président français Emmanuel Macron a déclaré le 18 novembre que Joe Biden avait pris “une bonne décision” lors du sommet du G20 au Brésil, a rapporté Reuters. L’Allemagne, de son côté, a maintenu sa décision de ne pas fournir à l’Ukraine de missiles Taurus à longue portée.
Enfin, selon The Guardian, le Kremlin aurait rejeté une proposition de paix proposée lors du sommet du G20 par le président turc Recep Tayyip Erdoğan. Le dernier « viserait à geler les hostilités sur les positions actuelles des deux partis ». Ainsi, au millième jour, la paix semble encore loin.
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