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Le gouvernement de Michel Barnier “prend le chemin” d’une motion de censure, menace Jordan Bardella

La menace du Rassemblement national sera-t-elle mise à exécution ? Invité de BFMTV, ce lundi 18 novembre, Jordan Bardella, président du Rassemblement National, a prévenu que ses parlementaires pourraient renverser l’exécutif de Michel Barnier si la loi de finances n’était pas modifiée.

Si cette dernière “reste en l’état”, “si le cap politique se poursuit”, le gouvernement de Michel Barnier “empruntera la voie de la censure”, a déclaré Jordan Bardella, le chef du parti. “Ma décision n’est pas encore prise” à ce stade, mais son mouvement “envisage” un tel vote, a prévenu le successeur de Marine Le Pen.

« Les Français ont des soucis quotidiens, la sécurité, le contrôle de l’immigration, le pouvoir d’achat, l’activité économique. Si le Premier ministre (…) est incapable de tracer une voie sur ces grands dossiers (…) alors quel est l’intérêt de ce gouvernement ? », a demandé le président du RN.

Après avoir quitté l’Assemblée nationale la semaine dernière, l’examen du budget 2025 sera étudié au Sénat la semaine prochaine. Il suffirait que les 126 députés lépénistes soutiennent une motion présentée par la gauche pour faire tomber le premier ministre. Un scénario qui paraissait encore baroque il y a quelques semaines. Face à une Assemblée nationale fragmentée et sans majorité, Emmanuel Macron a assuré cet été que Marine Le Pen et ses partisans ne censureraient pas a priori Michel Barnier, faveur qu’elle avait acceptée.

Mais le nouveau chef du parti a assuré qu’il avait “toujours” pensé à voter une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier. « Ce gouvernement ne dispose ni de majorité parlementaire pour agir, ni de légitimité démocratique. Michel Barnier est un fantôme et personne ne le sait, personne ne peut dire où il veut aller”, a déclaré Jordan Bardella.

Cependant, Jordan Bardella a laissé entendre qu’il pourrait ne pas voter pour une éventuelle motion de censure, en cas de garanties politiques : « Si demain le gouvernement nous dit qu’il s’engage à ce que dans les prochains mois il y ait une représentation proportionnelle. Si demain le gouvernement nous dit cela en matière de sécurité, nous rétablirons les peines minimales. S’il nous disait qu’ils renonceraient à augmenter les taxes sur l’électricité… je dirais très bien », a-t-il énuméré.

 
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