Les Vingt-Sept serrent une nouvelle fois la vis contre l’Iran. Ils ont indiqué ce lundi dans un communiqué qu’ils renforçaient les sanctions déjà prises contre ce pays, qu’ils accusent de soutenir l’effort de guerre russe.
« Ces mesures supplémentaires visent l’utilisation de navires et de ports pour le transfert de drones, de missiles de fabrication iranienne et de technologies associées » dans la fabrication de ces armes, ont-ils précisé.
Concrètement, les nouvelles mesures interdisent l’exportation, le transfert ou la fourniture depuis l’Union européenne de composants utilisés dans la fabrication de missiles ou de drones par l’Iran.
Ils prévoient également l’interdiction de l’utilisation des ports iraniens, comme Amirabad ou Anzali sur la mer Caspienne, utilisés pour le transfert de drones, de missiles ou de technologies destinées à les fabriquer. L’UE interdit également l’assistance à tout navire impliqué dans ces transferts, à l’exception des demandes d’aide humanitaire ou en raison d’un danger menaçant le navire et son équipage, précise le texte.
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Le Royaume-Uni durcit également le ton
Le Royaume-Uni a également annoncé lundi de nouvelles sanctions contre l’Iran dans un communiqué distinct et indépendant de celui des membres de l’UE. Le ministère britannique des Affaires étrangères a indiqué avoir sanctionné la compagnie aérienne Iran Air et la compagnie maritime publique IRISL.
« En tant que compagnie aérienne publique, Iran Air est sanctionnée en réponse au transfert de missiles balistiques par le gouvernement iranien vers la Russie. » » a fait valoir le ministère.
Le Royaume-Uni a également précisé qu’il prenait des sanctions contre le cargo russe PORT OLYA-3, accusé de transporter des armes.
L’Iran déjà sanctionné par l’Occident…
Cependant, ce ne sont pas les premières sanctions visant l’Iran prises à la fois par l’UE et le Royaume-Uni. Les Vingt-Sept ont décidé mi-octobre de sanctionner 14 entités et individus en Iran, dont la compagnie aérienne Iran Air. Il s’agit de représailles pour avoir livré ou facilité la livraison de missiles balistiques à Moscou.
Le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et les Etats-Unis avaient déjà adopté des sanctions de ce type à la mi-septembre. Washington a alors expliqué que leur objectif était d’accroître la pression financière sur Téhéran. Et ainsi « limiter la capacité du régime à générer les revenus nécessaires pour déstabiliser la région et attaquer les partenaires américains », avait indiqué le Trésor.
La République islamique d’Iran fait également déjà l’objet de sanctions américaines paralysantes depuis le retrait en 2018 de Washington d’un accord international qui devait limiter les activités nucléaires de Téhéran en échange d’une levée des sanctions internationales.
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… nie tout catégoriquement
Quoi qu’il en soit, l’Iran a toujours rejeté catégoriquement les accusations occidentales. Ce week-end encore, le chef de la diplomatie iranienne les a fustigés. Il estime que l’UE utilisait une fois de plus un “prétexte” pour attaquer son pays. « La liberté de navigation est un principe fondamental du droit de la mer. Lorsqu’elles sont appliquées de manière sélective par certains, ces vues étroites ont généralement tendance à avoir un effet boomerang. » a prévenu Abbas Araghchi dimanche sur X.
Une ombre de menace également émise par un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères ce lundi. « Il semble que certains pays européens insistent pour poursuivre la confrontation, ce qui ne profitera à personne. » a prévenu Esmaïl Baghaï. Il a également ajouté que son pays se réservait le droit de répondre.
(Avec l’AFP)
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