By Le Nouvel Obs
Publié le 18 novembre 2024 à 18h41mis à jour sur 18 novembre 2024 à 18h43
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Au lendemain de l’annonce de Joe Biden, qui a autorisé l’Ukraine à utiliser des missiles américains à longue portée pour frapper la Russie, les autres pays fournisseurs de missiles à Kiev sont divisés.
Alors que Volodymyr Zelensky réclame depuis des mois l’autorisation d’utiliser des missiles à longue portée britanniques et américains, Joe Biden a donné dimanche 17 novembre son feu vert à Kiev pour utiliser ceux fournis par les États-Unis sur le territoire russe. quelques semaines avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.
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Ces missiles d’une portée maximale de plusieurs centaines de kilomètres permettraient à l’Ukraine d’atteindre les sites logistiques de l’armée russe et les aérodromes d’où décollent ses bombardiers. Une décision qui intervient finalement en réaction au déploiement de milliers de soldats nord-coréens aux côtés de la Russie, selon des responsables américains cités par le journal. « New York Times ».
• « Une option » pour la France
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a de son côté réaffirmé ce lundi 18 novembre que les tirs de missiles français par les forces ukrainiennes sur le sol russe restaient “une option”. « Vous avez entendu le président [Emmanuel] Macron le 25 mai à Meseberg [en Allemagne, NDLR]où nous avons ouvertement déclaré que c’était une option que nous examinerions, autoriser ou non des frappes sur des cibles à partir desquelles les Russes attaquent le territoire ukrainien.a-t-il déclaré, en anglais, à son arrivée à Bruxelles pour une réunion des ministres des Affaires étrangères. « Donc, rien de nouveau sous le soleil »il a ajouté.
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Lors d’un conseil des ministres franco-allemand, organisé au château de Meseberg, le président français a estimé que les Ukrainiens devraient pouvoir frapper la Russie avec des missiles occidentaux. “Il faut leur permettre de neutraliser les sites militaires d’où sont tirés les missiles (…), les sites militaires d’où l’Ukraine est attaquée”a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Une Source diplomatique à Paris est revenue auprès de l’AFP sur la position exprimée par Emmanuel Macron en mai dernier lors de sa visite d’Etat en Allemagne. « L’Ukraine doit être capable de neutraliser les cibles militaires russes directement impliquées dans les opérations visant son territoire »a expliqué cette Source. « Le droit international est très clair : l’Ukraine a le droit de se défendre. Ce droit n’est pas limité au territoire de l’Ukraine.a-t-elle ajouté.
• Non catégorique pour l’Italie
Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a réaffirmé ce lundi 18 novembre à Bruxelles la position de l’Italie sur les armes fournies à l’Ukraine, qui selon Rome « ne peut être utilisé que sur le territoire ukrainien ».
“Notre position sur l’utilisation des armes par l’Ukraine ne change pas, elles ne peuvent être utilisées qu’à l’intérieur du territoire ukrainien”a déclaré le ministre en marge d’une réunion des chefs de la diplomatie européenne.
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Antonio Tajani a également déclaré « favorable à une conférence de paix en présence des Russes, des Chinois, des Indiens et des Brésiliens ». « J’espère que Pékin pourra jouer un rôle positif en faisant comprendre à Moscou que cette guerre insensée doit cesser »il a ajouté. « Certes, la présence de soldats nord-coréens n’est pas un bon signal »a-t-il estimé.
• Posture d’équilibre pour l’Allemagne
Le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays est le deuxième fournisseur d’aide militaire à l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe en février 2022, refuse inlassablement de fournir les missiles à longue portée « Taurus » demandés par Kiev par crainte d’une escalade entre la Russie. et l’Occident.
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Selon Olaf Scholz, qui l’a interrogé au téléphone, « Poutine n’a pas changé d’avis » sur la guerre en Ukraine.
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L’Allemagne va cependant fournir 4.000 drones sophistiqués à l’Ukraine en difficulté face à la Russie, a annoncé lundi le ministre de la Défense Boris Pistorius.
Ces 4 000 unités, « livrable très rapidement » serait en mesure d’agir sur un périmètre de « 30, 40km » sur le territoire russe et “pour attaquer des postes de combat, des nœuds logistiques et autres”a-t-il ajouté, estimant qu’ils constituaient «un atout supplémentaire important pour les forces armées ukrainiennes».
• Autres réactions
Si le gouvernement britannique ne s’est pas encore exprimé publiquement, l’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé lundi Paris et Londres à autoriser l’Ukraine à utiliser les missiles à longue portée qu’ils lui ont donnés pour cibler le territoire russe, comme le font les Etats-Unis. l’a fait dimanche.
« Nos gouvernements français et britannique doivent dire aujourd’hui que nous autorisons l’utilisation des (missiles français à longue portée) Scalp (…) et des (missiles britanniques équivalents) Storm Shadow (…) contre des bases russes sur le territoire russe »a lancé lundi Boris Johnson, qui s’exprimait en français sur la radio France Inter.
La Pologne, voisine de l’Ukraine et l’un de ses plus fervents partisans, a salué la décision des États-Unis.
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