Aucune décision des 27 n’est attendue lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de lundi. Mais dès que l’UE aura confirmation, “nous réagirons”, a précisé le haut responsable, citant l’exemple des sanctions contre l’Iran, accusé de fournir des drones et des missiles à la Russie.
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“Il est important d’envoyer un message à la Chine” la mettant en garde “contre toute escalade” du conflit, a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani.
Les États-Unis ont de leur côté annoncé le 18 octobre des sanctions contre deux entreprises chinoises liées à la production de drones utilisés par la Russie dans la guerre en Ukraine.
Ces décisions concernent au total trois sociétés – deux en Chine et une en Russie – et un citoyen russe, pour leur implication présumée dans le développement et la production d’un drone d’attaque à longue portée.
L’Allemagne livrera 4 000 drones sophistiqués à l’Ukraine
L’Allemagne, qui refuse de livrer les missiles à longue portée demandés par Kiev, va fournir 4.000 drones sophistiqués à l’Ukraine en difficulté face à la Russie, a annoncé lundi le ministre de la Défense.
“Il s’agit de drones contrôlés par l’intelligence artificielle (IA) et qui peuvent désactiver les défenses électroniques des drones adverses”, a expliqué le ministre Boris Pistorius à la presse.
Ces 4 000 unités, “livrables très rapidement” seraient capables d’agir dans un rayon de “30, 40 km” en territoire russe et d'”attaquer des positions de combat, des nœuds logistiques et autres”, a-t-il ajouté, estimant qu’elles constituent “un important ressource supplémentaire pour les forces armées ukrainiennes ».
Berlin a annoncé en juin la livraison de milliers de drones à l’Ukraine, sans en préciser les caractéristiques techniques.
Les drones de haute technologie sont produits par Helsing, une société européenne spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA) de défense qui a conclu en septembre un contrat avec le ministère ukrainien de la Défense, selon le journal Bild.
Les drones contrôlés par l’IA sont surnommés « mini Taurus », précise Bild, en référence au missile de croisière allemand Taurus, d’une portée de plus de 500 kilomètres, dont le gouvernement ukrainien a demandé à plusieurs reprises la livraison, mais en vain.
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Une comparaison rejetée par le ministère de la Défense. “Ces drones sont des drones tactiques avec une portée limitée et la connexion établie avec le Taurus (…) n’existe pas”, a déclaré lundi Natalie Jenning, porte-parole du ministère.
Le chancelier social-démocrate Olaf Scholz (SPD), qui dirige un gouvernement minoritaire avec les Verts depuis la dissolution de sa coalition le 6 novembre, justifie son refus de remettre le Bull par la crainte d’une escalade entre la Russie et l’Occident.
Olaf Scholz est “clairement engagé” sur la question du Taurus et ne “changera” plus de position, a précisé lundi l’un de ses porte-parole après que les Etats-Unis ont donné le feu vert à l’Ukraine pour utiliser des missiles américains à longue portée contre la Russie.
Après des mois d’hésitation, Washington a pris cette décision quelques semaines avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, selon un responsable américain et des informations parues dans la presse.
La position du chancelier allemand est contestée par d’autres hommes politiques. Le ministre des Verts, Robert Habeck, candidat aux élections du 23 février, a déclaré dimanche que s’il devenait chancelier, il reviendrait sur la décision de Scholz.
Même les conservateurs, en tête dans les sondages d’opinion, ont régulièrement soutenu l’envoi du taureau.
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